Islamcoranique.org
La dérive coraniste
La mosquée sacrée de l’islam est-elle située à La Mecque ?
Que Dieu me pardonne et me guide pour tout ce que j’aurais pu mal interpréter dans cette étude et ailleurs. Qu’Il puisse nous guider vers une meilleure compréhension de Sa révélation afin que nous puissions nous purifier et accroître notre savoir.
Tout d’abord, je ne suis pas coraniste, et, s’il plaît à Dieu, je ne serai jamais coraniste. Je suis musulman. Soit on est musulman, soit on ne l’est pas, et si vous vous définissez d’une façon qui n’est pas sanctionnée par le coran, par exemple comme sunnite, chiite, coraniste, etc… vous vous êtes écarté du droit chemin.
D’autre part, ce n’est pas moi qui ai posé la question sous le titre, car j’aurais honte de le faire, mais des soi-disant « coranistes » égarés qui se réclament de l’islam et prétendent suivre le coran exclusivement et font tout leur possible pour égarer les musulmans sincères qui ont accepté qu’il ne faut suivre que le coran et rejeter les hadiths non coraniques qui défigurent l’islam.
Et si vous leur demandez où se trouvent la mosquée sacrée et le lieu vers lequel il faut se tourner pendant la prière, ils vous répondent qu’il ne s’agit pas de La Mecque, et que la prière ne comporte pas d’acte physique (position debout, courbée, prosternation) et qu’il n’y a pas non plus de direction géographique vers laquelle se tourner pendant la prière rituelle; autrement dit, ils ne savent même pas où se trouve la mosquée sacrée où Adam, Abraham, Mohammed, Moïse et nombre d’autres prophètes ont prié.
Nous allons non seulement prouver que ces allégations au sujet de La Mecque, de la prière, de la Qibla (direction pour la prière) sont totalement fausses d’un point de vue coranique en citant nombre de versets appropriés, mais également, et entre autres, montrer que la Bible contient plusieurs prophéties absolument stupéfiantes de vérité qui confirment que La Mecque et sa mosquée sacrée étaient bien le lieu de pèlerinage que Dieu a révélé à Abraham et que les prophètes bibliques connaissaient. Si des chrétiens ou juifs prennent le temps de lire cet article, et vérifient les références bibliques et coraniques, ils auront en main des éléments décisifs pour se rendre compte que l’islam et le coran sont effectivement le chemin et la lumière de Dieu.
Sommaire:
1 L’égarement coraniste
2. Jinn Dukhani prétend que la Mecque n’est pas le lieu de pèlerinage de l’islam
3. La vraie signification de 48:24 et son contexte
4. Les preuves d’existence de La Mecque avant le prophète
4.1 Est-il vrai qu’il n’y a pas de traces historiques ?
4.2 La Bible et les étonnantes prophéties au sujet de La Mecque
4.2.1 Le pays de Madian et le pèlerinage au temps de Moïse
4.2.2 La signification de la ka’bah
4.2.3 La prophétie du psaume 84, la signification de Bacca, et le contexte coranique de Mecca et Baccah
4.2.4 Le livre d’Esaïe prophétise l’avènement du coran :
4.2.5 Esaïe 60 : La Mecque, la nouvelle Jérusalem
5. Les coranistes égarés déforment le rituel de la prière rituelle musulmane
5.1 La notion de Qiblah
5.1.1 Définition de Qiblah
5.1.2 Mohammed priait à l’origine vers Jérusalem
5.1.3 La nouvelle Qiblah est celle de la mosquée sacrée à La Mecque
5.2 La prière est un acte physique
5.2.1 La prière du danger
5.2.2 Les positions de la prière rituelle
5.3 La bible confirme la prière rituelle musulmane
6. Les coranistes égarés rejettent le calendrier lunaire
6.1 La différence entre les mots « sanat » (année solaire) et ‘âm (année lunaire) confirment le calendrier lunaire
6.1.1 Les verset 9:36-37 et l’interdiction du nasî dans le calendrier lunaire et les quatre mois sacrés du hajj
6.1.2 Le Verset 9:28: La clef pour cerner quels sont les quatre mois sacrés du hajj
6.1.3 Les versets 12:47-49 et l’alternance significative entre les mots sanat (année solaire) et ‘âm (année lunaire)
6.2 Le nombre de mots « jour » entre le premier et douzième mot « mois » du coran
6.3 Le miracle de Laylatoul Qadr (la nuit du décret)
6.3.1 La 27ème « nuit » de la 9ème lune (ramadan)
6.3.2 Laylatoul Qadr codée dans le système des 365 mots « jour »
Conclusion
1 L’égarement coraniste
Peu avant que je décide d’écrire cet article, un frère m’a alerté d’un individu qui sévit sur internet et s’est choisi comme nom de plume « Jinn Dukhani » ou « Cheikh Dukhani ». Ce dernier est un exemple parmi d’autres de ces gens qui prétendent accepter que le coran est la seule source religieuse de l’islam, mais ne font en fait que réinventer un islam révisionniste au gré de leurs propres délires et ignorance, et souvent guidés par un orgueil démesuré. Jinn Kukhani s’est en fait très largement inspiré d’un certain Ayman, qui a créé un website aux USA il y a près de 10 ans (Free-minds.org), et qui est le principal architecte de la dérive coraniste.
Le problème est que ce genre de personnages sont parfois suffisamment habiles pour détourner de la vérité certains frères qui ont quitté l’islam sunnite ou chiite traditionnel et n’ont pas une connaissance suffisamment approfondie de certains aspects du coran et de la bible.
Avant de brièvement citer quelques unes de ses allégations, il convient de dire que « Jinn dukhani » annonce clairement la couleur avec un nom pareil. Tout d’abord, d’après le coran les jinns sont des anges déchus et rebelles et certains descendent même directement d’Iblis (18:50), couramment appelé satan en français (même si c’est inexact d’un point de vue coranique), et « dukhan » signifie « fumée ». Nous ne sommes donc pas surpris de voir que ce dernier fait des jeux de mots avec le nom qu’il s’est choisi et a décidé « d’enfumer » ses lecteurs. Nous avons donc une personne qui s’appelle « Jinn », catégorie à laquelle appartient Iblis, et dont le but est d’enfumer, c'est-à-dire d’égarer. Le premier mot clé que Jinn Dukhani a choisi sur son website pour « guider » les gens vers ses articles est « athéisme », un autre est « satire ».
L’article auquel je fais référence fait environ 44 pages (http://nawaat.org/portail/2013/04/04/ibadat-el-chouyoukhs-9-mon-hajj-a-la-mecque/).
Il mélange vérité et mensonge, ce qui est la meilleure technique pour tenter d’égarer les gens en les amadouant tout d’abord en leur présentant quelques vérités bien évidentes et faciles à démontrer (les hadiths contredisent le coran, le coran condamne les hadiths etc…), et en les égarant ensuite du droit chemin (en les « enfumant ») en leur faisant perdre contact avec la réalité de l’islam et de ses rituels.
Après avoir clairement annoncé la couleur avec son nom, Jinn Dukhani passe aux actes et se comporte non pas comme un musulman, c'est-à-dire avec politesse, respect et sagesse comme le recommande le coran (49:11, 4:148), mais comme un véritable voyou. Il insulte les sunnites et toute personne qui n’est pas d’accord avec lui. Monceaux choisis :
Il appelle les savants sunnites les « cheikhs du diable », « Koffars au chaytan et à ses cheikhs », « cheikho-idolâtres islamistes », « esprit nourri à la diarrhée Cheikhale », etc…
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا يَسْخَرْ قَوْمٌ مِّن قَوْمٍ عَسَىٰ أَن يَكُونُوا خَيْرًا مِّنْهُمْ وَلَا نِسَاءٌ
مِّن نِّسَاءٍ عَسَىٰ أَن يَكُنَّ خَيْرًا مِّنْهُنَّ وَلَا تَلْمِزُوا أَنفُسَكُمْ وَلَا تَنَابَزُوا بِالْأَلْقَابِ
بِئْسَ الِاسْمُ الْفُسُوقُ بَعْدَ الْإِيمَانِ وَمَن لَّمْ يَتُبْ فَأُولَٰئِكَ هُمُ الظَّالِمُونَ
(49:11) Ô vous qui croyez! Un peuple ne doit pas se moquer d’un autre peuple, car ces derniers sont peut être meilleur qu’eux ; ni les femmes ne (doivent se moquer) des autres femmes, car ces dernières sont peut être mieux qu’elles. Ne vous insultez pas les uns les autres par des sobriquets injurieux. Quel mauvais trait que celui de la désobéissance lorsqu’on a connu la foi. Ceux qui refusent de se repentir sont les (vrais) injustes.
لَّا يُحِبُّ اللَّهُ الْجَهْرَ بِالسُّوءِ مِنَ الْقَوْلِ إِلَّا مَن ظُلِمَ وَكَانَ اللَّهُ سَمِيعًا عَلِيمًا
(4:148) Dieu n’aime pas que de mauvaises paroles soient proférées en public, à moins d’être victime d’une injustice. Dieu est Audient, Omniscient.
Les vrais musulmans doivent montrer l’exemple, et non pas se comporter comme des voyous.
De plus, il insulte un musulman qui rejette les hadiths, mais pas assez à son sens, en le traitant de salafiste : « M. Talbi est bel et bien un salafiste ». Et encore :
A M. Talbi, Hajj Dukhani dit: « Flanches pas si près du but. Lâche la barbe de Bukhari et ne t’y agrippe pas. Ne sens tu pas encore ses poils dégoutants dans ta main ? Allez Talbounet, Courage! Abandonne définitivement le salafisme! Ce n’est pas parce que tu rejettes la lapidation, la pédophilie et le meurtre des apostats que tu n’es plus salafiste. Ton pseudo-coranisme n’est qu’une tentative de modernisation du salafisme. Une antinomie de plus qui prouve ta pleine appartenance à la science des contradictions. Tu te prosternes devant leur pierre sacrée. Ton Hajj à la Mecque est le leur. Ta Qibla est leur Qibla. Tu es des leurs même s’ils veulent te tuer. »
C’est à cause de gens comme ça que l’image de l’islam est régulièrement salie, car leurs actions est une antithèse du message coranique. Le coran dit :
إِنَّ الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ سَيَجْعَلُ لَهُمُ الرَّحْمَٰنُ وُدًّا
(19:96) Certes, ceux qui croient et pratiquent le bien, le Tout Clément les comblera d’amour.
Enfin, l’orgueil démesuré de Cheikh Jinn Dukhani est constamment présent avec son style satirique, insultant, suffisant et supérieur. Par exemple il parle de régulièrement de lui à la troisième personne :
« Il (Jinn Dukhani parle ici de lui-même) considère ses propres articles comme un soutien scolaire d’un élève qui a beaucoup lu pour ceux qui ont des problèmes de lecture surtout quand on leur met des versets sous le nez. Hajj Dukhani a la prétention de se croire en avance dans sa classe et franchement, ce n’est pas le temps que les autres élèves passent à lire le coran qui va le faire changer d’avis. »
En d’autres termes, Jinn Dukhani est très conscient de sa soi-disant supériorité et de son intelligence supérieure.
Enfin, son long article est très mal structuré, manque singulièrement de substance et de précision dans son argumentation, et cite rarement ses sources ; il est plus appliqué a constamment jouer avec les mots pour tenter de démontrer son génie satirique et à déformer la belle langue française, exactement de la même façon dont il déforme gravement le sens du coran comme nous allons le voir.
Maintenant que nous sommes prévenus par le style et la personnalité de l’auteur, venons-en à ses allégations : »
2. Jinn Dukhani prétend que la Mecque n’est pas le lieu de pèlerinage de l’islam :
« L’hérésie du jour relativement à l’innommable ramassis d’absurdités élevé au rang de science par les idolâtres islamistes, après avoir bien sûr vérifié tout le coran, consiste à affirmer que, Muhammad, le messager qui nous apporta le coran, n’a jamais mis les pieds dans les deux villes qu’on nous dit saintes, à savoir la Mecque et Médine (j’espère que ceux qui ont cru à une repentance en lisant le titre de l’article ne sont pas trop déçus. A chacun son Deen, sa qibla et son Hajj). Jinn Dukhani se fiche royalement du degré d’adhésion à cette croyance ridicule chez ceux qui apprennent l’islam en dehors du coran et qui étudient l’histoire dans les livres de ragots. Avant de passer aux faits historiques, il est nécessaire dans un premier temps de rappeler aux lecteurs les versets où quelque chose qui ressemble au mot Mecque apparait. »
Rashad Khalifa a été l’un des pionniers qui a compris que l’Islam est basé exclusivement sur le Coran et non sur les hadiths. En dépit d’un certain nombre de contributions positives, il a malheureusement finalement succombé pendant les dernières années de sa vie à un péché d’orgueil et a trahi le message du Coran en prétendant être le messager de l’alliance. Il a par exemple notamment proclamé qu’il était destiné à purifier le Coran de deux faux versets (9:128-129) et a prédit la date de la fin du monde pour 2280. Nous allons expliquer pourquoi il a avait très nettement tort, par exemple sur ces deux derniers points, et comment il a manipulé le Coran pour tenter de parvenir à ses fins. Le but de cet article est de montrer pourquoi Rashad était un faux messager, et de protéger tous les croyants sincères qui savent que l’Islam consiste à suivre le Coran exclusivement, et pourraient se laisser séduire par un bilan mitigé qui mêle le vrai au faux.
1. Le miracle de 19 selon Rashad Khalifa
L’une des principales raisons pour laquelle Rashad a prétendu être un messager est qu’il a déclaré avoir été envoyé pour mettre au jour le miracle coranique de 19, sensé protéger mathématiquement le Coran de toute altération.
19 est selon lui le symbole de l’absolue unicité de Dieu dans le Coran et l’univers en général car 19 est la valeur mathématique du mot « wahîd » (واحد : Un, unique) en langue arabe:
واحد = W = 6 ; A = 1; H = 8; D = 4; ainsi 6 + 1 + 8 + 4 = 19.
Nous allons suivre un cheminement logique qui va progressivement mettre en lumière pourquoi Rashad Khalifa a systématiquement manipulé les données pour tenter d’asseoir sa théorie basée sur le nombre 19.
Le mot « preuve » comporte une exception orthographique en 35:40
Le mot « preuve » apparait 19 fois dans le Coran :
2:211 (1); 6:57 (1); 6:157 (1); 7:73 (1); 7:85 (1); 7:105 (1); 8:42 (2); 11:17 (1); 11:28 (1); 11:53 (1); 11:63 (1); 11:88 (1); 20:133 (1); 29:35 (1); 35:40 (1); 47:14 (1); 98:1 (1); 98:4 (1) = 19 mots « preuve ».
En 35:40, il est écrit بينت au lieu de ينة [« Ta » (ت) à la fin du mot au lieu de « Ta Marbuta » (ة)]. Rashad a eu raison d’inclure l’exception orthographique dans le décompte ; par exemple, le pluriel du mot « jours » apparait symboliquement 30 fois (symbolisant la durée moyenne d’un mois) en tenant compte d’une autre exception orthographique (ايىم, avec un double « Ya », au lieu de ايام, avec un « alif » en 14:5). Cet exemple va nous permettre de mettre en lumière la manipulation suivante :
Fréquence des 4 mots du Bismillah : Le mot « nom » a une fréquence de 22 et non de 19
Rashad a manipulé le Coran en supprimant les versets 9:128-129, qu’il considère comme des faux versets, et a prétendu, comme le résume le tableau suivant, que chacun des 4 mots du « Bismillah » a une fréquence multiple de 19 dans le Coran :
Les résultats ci-dessus semblent extrêmement impressionnants et même « miraculeux » ; nous allons voir qu’en réalité, il s’agit d’un château de carte sans fondation et destiné à s’écrouler :
Fréquence du mot « Ism » (nom) :
1:1 (1), 5:4 (1), 6:118 (1), 6:119 (1), 6:121 (1), 6:138 (1), 11:41 (1), 22:28 (1), 22:34 (1), 22:36, (1), 22:40 (1), 27:30 (1), 49:11 (1), 55:78 (1), 56:74 (1), 56:96 (1), 69:52 (1), 73:8 (1), 76:25 (1), 87:1 (1), 87:15 (1), 96:1 (1) = 22 mots « ism » (nom).
Nous voyons clairement que Rashad a volontairement écarté du décompte les versets 1:1, 11:41 et 27:30 où le mot « nom » s’écrit exceptionnellement sans « alif » (بسم), alors qu’il est écrit partout ailleurs avec « alif » (باسم). En dehors même de la controverse des versets 9:128-129, la fréquence du mot « Ism » (nom) est donc de 22 et non 19. Bien sûr, nous avons vu que Rashad n’a pas écarté du décompte du mot « preuve » l’orthographe particulier « بينت » (avec un « Ta » à la fin au lieu d’un Ta marbuta) en 35:40 car cela l’arrangeait tellement que la fréquence du mot soit exactement de 19. En d’autres termes, quand ça l’arrange Rashad compte les formes inhabituelles, mais quand ça ne l’arrange pas, il les omet. On appelle cela de la manipulation, et Rashad aurait du choisir une méthode systématique et scientifique au lieu de sauter du coq à l’âne pour essayer d’imposer une théorie apparemment scientifique, mais en réalité basée sur de la conjecture.
La raison pour laquelle il faut inclure les orthographes inhabituelles dans le Coran est parfaitement prouvée par le fait que le singulier du mot « jour » apparait 365 fois (symbolisant une année solaire), que le pluriel « jours » apparait 30 fois (symbolisant un mois solaire), de même que le mot « mois » apparait 12 fois (également symbolisant une année). Si l’on décidait d’écarter les orthographes inhabituelles, nous ne pourrions être témoins de la symétrie coranique fondamentale année solaire/mois solaire observée ci-dessus entre les mots « jour » (365) et « jours » (30), alors qu’il va de soi qu’il s’agit bien d’un des authentiques miracles mathématiques du Coran.
Le fait que la fréquence totale du mot « nom » soit de 22 et non pas de 19 implique que la fréquence totale des 4 mots du « Bismillah », en incluant les versets 9:128-129, est la suivante :
- 22 mots « Nom », non multiple de 19.
- 2699 mots « Dieu », non multiple de 19.
- 57 mots « Clément », multiple de 19.
- 114 mots « Miséricordieux » désignant Dieu (19x6), et un désignant Muhammad en 9:128.
Il est bien évident par ailleurs que le fait que Rashad prétende que la fréquence combinée des 4 mots du « Bismillah » soit de 2888 (19x19x8, voir tableau ci-dessus) s’écroule également dans ces conditions du seul fait que le mot « nom » a une fréquence de 22 et non de 19, que l’on tienne compte ou non de la controverse liée à 9:128-129 (où le mot « nom » n’apparaît pas). De plus, étant donné que la valeur mathématique du mot « Wahîd » (Un, Unique) est de 19, et que la fréquence du mot « nom » est de 22 dans le Coran, la théorie apparemment stupéfiante selon laquelle la fréquence des 4 mots du Bismillah correspond précisément aux 4 valeurs mathématiques des 4 seuls attributs divins multiples de 19 (voir tableau ci-dessus) tombe également à l’eau.
Que reste-t-il de la théorie de Rashad au sujet des 4 mots du Bismillah ? Pas grand-chose, si ce n’est qu’il a dû manipuler le Coran en écartant 9:128-129 pour essayer de faire passer en force sa théorie, de même qu’il a choisi de compter le mot « nom » comme ça l’arrangeait et sans rien expliquer, en fermant les yeux sur sa fréquence réelle car cela remettait en cause sa théorie.
2. 9:128-129 : Mohammed est-il « rahîm » (miséricordieux) ?
Le principal argument de Rashad pour rejeter 9:128-129 a été de déclarer qu’il était blasphématoire que Mohammed soit qualifié de « rahîm » en 9:128, car les attributs divins du Bismillah (Dieu, Clément, Miséricordieux) se rapportent systématiquement et exclusivement à Dieu dans l’intégralité du Coran. Il écrit dans l’annexe 24 :
[9] Un mot important qui apparaît dans les faux versets 9:128-129 est le mot « rahîm » (miséricordieux). Ce mot est exclusivement employé dans le Coran en tant qu’attribut divin, et sa fréquence totale est de 114, 19x6, après avoir éliminé le mot « rahîm » en 9:128, lequel réfère au prophète. D’après 7:188, 10:49 et 72:21, le prophète ne possédait aucune faculté de miséricorde.
Remarque: J’ai personnellement mis en caractère gras la phrase ci-dessus.
Il est parfaitement exact que Mohammed est qualifié de « rahîm » (miséricordieux) en 9:128 ; alors, est-ce une déformation d’origine satanique comme l’a affirmé Rashad, ou une simple vérité coranique ? Il convient tout d’abord de préciser que le saint prophète n'est pas appelé « Al Raheem » (« Le Miséricordieux »), attribut divin qui réfère exclusivement à Dieu dans l’intégralité du coran, mais simplement qu’il est qualifié de « rahîm » (miséricordieux, sans l’article « al »).
Le point véritablement catastrophique dans l’analyse de Rashad Khalifa est le fait que le pluriel de « rahîm » (« rouhama'ou » = رُحَمَاءُ) apparaît en 48:29 et, comme en 9:128, le mot réfère à des êtres humains!
مُّحَمَّدٌ رَّسُولُ اللَّهِ وَالَّذِينَ مَعَهُ أَشِدَّاءُ عَلَى الْكُفَّارِ رُحَمَاءُ بَيْنَهُمْ تَرَاهُمْ رُكَّعًا سُجَّدًا يَبْتَغُونَ فَضْلًا مِّنَ اللَّهِ وَرِضْوَانًا سِيمَاهُمْ فِي وُجُوهِهِم مِّنْ أَثَرِ السُّجُودِ ذَٰلِكَ مَثَلُهُمْ فِي التَّوْرَاةِ وَمَثَلُهُمْ فِي الْإِنجِيلِ كَزَرْعٍ أَخْرَجَ شَطْأَهُ فَآزَرَهُ فَاسْتَغْلَظَ فَاسْتَوَىٰ عَلَىٰ سُوقِهِ يُعْجِبُ الزُّرَّاعَ لِيَغِيظَ بِهِمُ الْكُفَّارَ وَعَدَ اللَّهُ الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ مِنْهُم مَّغْفِرَةً وَأَجْرًا عَظِيمًا
(48:29) Mohammed est le messager de Dieu, et ceux qui sont à ses cotés sont féroces à l’encontre des mécréants, et miséricordieux (رُحَمَاءُ = « Rouhama’ou », pluriel de « Rahîm ») entre eux. Vous les voyez se courber et se prosterner en recherchant les faveurs de Dieu et [Son] agreement. Leurs visages portent les traces laissées par la prosternation (lors de la salât). Tel est leur exemple dans la torah, et leur exemple dans l’évangile. [Ils sont] comme une graine qui germe, se raffermit, puis s’épaissit et s’érige fermement sur sa tige ; [un tel spectacle] ravit [ainsi] les fermiers, alors qu’il enrage par leur exemple les mécréants. Dieu a promit à ceux qui ont la foi et pratiquent le bien que la miséricorde règnera entre eux, ainsi qu’une récompense sublime.
Ai-je besoin de vous dire que j'étais en état de choc, totalement anéanti, et que je me suis senti misérablement trahi et manipulé par Rashad Khalifa quand j'ai finalement réalisé que, en réalité, le mot « rahîm » (miséricordieux) s'applique également aux êtres humains dans le coran ?! Honnêtement, j'ai pleuré. J’avais tellement peur d'aller en enfer parce que, dans mon ignorance et sous son emprise, j'avais rejeté 9:128-129. Pendant des années, j'ai aveuglément cru Rashad Khalifa que le mot « rahîm » s'applique exclusivement à Dieu dans le coran, et cela semblait tellement justifié. En réalité, c'était juste un horrible mensonge pour tenter de justifier coûte que coûte que 9:128-129 étaient des faux versets.
Ouvrez grand les yeux et jugez par vous-même:
Ci-dessus: Un extrait de la racine R-H-M dans le dictionnaire classique arabe/anglais d’Edward Lane, édition 1863, considéré à ce jour comme le meilleur dictionnaire arabe au monde. Souligné ci-dessus en rouge, nous lisons: « le pl. (pluriel) deرَّحِيم (rahîm) est رُحَمَاءُ (rouhamâ’ou) » (the pl. ofرَّحِيم isرُحَمَاءُ ). Ceci prouve que le pluriel de « rahîm » (rouhamâ'ou = miséricordieux) en 48:29 s'applique bien à des êtres humains dans le coran et non pas seulement à Dieu comme Rashad l’a faussement affirmé. Dans le verset, le pluriel de « rahîm » réfère au fait que les croyants qui soutiennent le prophète « sont miséricordieux entre eux ». Vérifiez dans n'importe quel dictionnaire arabe et vous constaterez la même chose que ci-dessus.
Rashad Khalifa, profession: Menteur
Rashad a traduit le mot « rouhamâ'ou » en 48:29 par « compassionate » dans sa traduction, pour tenter de dissimuler le fait qu’il s’agit du pluriel de « rahîm » (miséricordieux), alors que, pour être cohérent, il aurait dû l'avoir traduit par « miséricordieux » puisque c'est le mot qu'il a choisi lorsqu'il a traduit 9:128. La langue natale de Rashad Khalifa était l’arabe puisqu’il est né en Egypte et il a traduit le coran pendant des années et le connaissait même par cœur; c’était la dernière personne à ne pas connaitre le pluriel de « rahîm » (miséricordieux): Il a volontairement menti, parce qu'il voulait faire passer en force sa théorie sur le nombre 19, et il lui fallait impérativement trouver un semblant de raison valable pour rejeter les versets 9:128-129.
Il est un fait qu'il n'y a pas un seul mot dans les versets 9:128-129 qui contredise la langue coranique. Si des forces maléfiques avaient ajouté deux faux versets comme il l’a prétendu, elles auraient à coup sûr inséré des mots ou des idées qui auraient contredits l’esprit du coran dans le but d’égarer les gens du droit chemin.
Cela vaut-il la peine de perdre votre âme en contribuant à l’horrible mensonge que 9:128-129 ne font pas partie du Coran en échange de la reconnaissance des membres du petit culte fondé par Rashad Khalifa, lequel ne pourra jamais accomplir la victoire de l'Islam prophétisée dans le Coran parce que c'est une forme impure de l’islam? C’est à vous de prendre la décision qui s’impose.
3. Le mot messager
Dans l’annexe 24, Rashad Khalifa a dit :
[8] L’index des mots du Coran dénombre 116 mots « rasoul » (messager). L’un de ces mots figure en 9:128. En excluant 9:128, il reste 115 mots « rasoul ». Un autre de ces mots qui doit être exclu du compte se trouve en 12:50, puisqu’il réfère au « messager de pharaon », et non au messager de Dieu. Ainsi, la fréquence totale de « rasoul » est de 114, 19x6.
En réalité, la forme simple singulière du mot rasoul apparait 141 fois dans le Coran (!), y compris 9:128, et certainement pas 116 fois comme le prétend Rashad Khalifa. Il est difficile à croire que Rashad Khalifa ait pu être si loin du décompte correct. Nous verrons d’autres manipulations de ce type destinées à faire croire que l’ensemble du Coran est protégé par nombre 19.
4. Le mot « qoul » (dis !)
Dans l’annexe 24, Rashad Khalifa écrit :
[11] Le commandement coranique « qoul » (dis !) apparait 332 fois. De surcroit, le mot « qalou » (ils disent) apparait le même nombre de fois, à savoir 332. Puisque le faux verset 9:129 contient le mot « qoul » (dis !), l’inclure aurait détruit ce phénomène coranique caractéristique.
La symétrie de certains mots clés est partie intégrante du grand miracle mathématique du Coran.
En fait, quiconque peut vérifier les versions Hafs du Coran en circulation de par le monde (la version la plus fiable et de loin la plus répandue) : Il ressort qu’il y a 332 « qoul » (dis !) et 332 « qalou » (ils disent) en incluant 9:128-129. J’ai personnellement vérifié le compte extrêmement précisément et Rashad a « oublié » de divulguer le tour de passe-passe auquel il s’est livré, à savoir qu’il a choisi de modifier la vocalisation de « qala » (il a dit) en 21:112 en « qoul » dans sa version Hafs, pour restaurer artificiellement la symétrie coranique qu’il avait cassée en excluant 9:128-129 du Coran !
Il y a 4 « qala » (« il a dit », normalement écrit « qaala » = قال) dans la version Hafs qui sont écris d’une manière inhabituelle sans la lettre « A » (قَلَ) : 21:112, 23:112, 23:114 et 43:24.
Certaines versions autres que Hafs vocalisent les quatre mots ci-dessus « qoul » (dis !) au lieu de « qala » en Hafs, ce qui fait bien sûr disparaitre la symétrie. Pourquoi Rashad Khalifa a-t-il choisi de ne changer qu’une seule des vocalisations (en 21:112) alors qu’il aurait dû changer les quatre en suivant la même logique (en 21:112, 23:112, 23:114 et 43:24) ?
La seule raison est qu’il avait besoin de rééquilibrer le compte « dis !/ils disent » (332 chacun) car il avait brisé la symétrie en supprimant les versets 9:128-129 de sa version Hafs !
Le pire est qu’il prétend nous faire la leçon en prétendant que 9:128-129 brise la symétrie en présentant cela comme une preuve qu’ils ne font pas partie du Coran, alors que c’est lui-même qui la brise en excluant 9:128-129 ! Quelle manipulation choquante !
5. Le Bismillah manquant.
Rashad Khalifa a égaré beaucoup de gens avec sa théorie selon laquelle le fait que la sourate 9 ne démarre pas avec un « Bismillah » était un signe divin que la sourate 9 allait être manipulée, à savoir que 2 faux versets allaient être ajoutés. Il a très pertinemment noté que, selon des sources historiques, il était parfaitement illogique que 9:128-129 aient été révélés à la Mecque, alors que le reste de la sourate avait été révélé à Médine, ce qui constituerait une exception dans tout le Coran. En fait, les sources historiques en question ne sont que des « hadiths » non fiables, et il n’y a aucune raison objective de croire que 9:128-129 aient été révélés en un endroit différent, à moins de contredire le Coran et d’accorder du crédit à des hadiths ou traditions écrites des siècles après la mort du prophète. De plus, toute personne qui lira cet article attentivement se rendra compte que Rashad a complètement échoué d’apporter la moindre preuve qui puisse corroborer sa théorie des faux versets, si ce n’est un amoncèlement désordonné de conjecture et de numérologie sans fondement, mais jamais de faits substantiels ou irréfutables.
La vraie raison pour laquelle il n’y a pas de Bismillah au début de la sourate 9 est simplement liée à mon sens au contexte du début de la sourate, à savoir que Dieu a voulu envoyer un « ultimatum » et un « désaveu » (9:1) extrêmement fort à l’encontre des adversaires du prophète au moment même où ces derniers avaient perdu la guerre de façon définitive suite à la prise de La Mecque par les musulmans.
Dieu a proclamé qu’Il protégerait le Coran de toute altération (15:9). Il l’a protégé en s’assurant qu’aucun verset ne serait ajouté ou soustrait, de même que par une multitude de moyens tels que des propriétés mathématiques, comme c’est le cas pour le sous-groupe coranique qui contient les 365 singuliers du mot « jour ».
Rashad a détourné le sens de 74:30 (« alayha tis’ata ‘ashara », qu’il a traduit par « Over it is 19 »), en déclarant que 19 est le « dénominateur commun » qui protège le Coran dans son intégralité. Ce n’est pas vrai si l’on s’en tient au contexte de la sourate 74, car le mot « Coran » est masculin en arabe, et le pronom « ha » en « alayha » est féminin, et réfère en premier lieu au mot féminin « le feu » en 74:31 (النار, c'est-à-dire le feu de l’enfer), qui précise qu’il y aura 19 anges chargés de garder « le feu » (de l’enfer). C’est pourquoi la traduction de 74:30 de Rashad Khalifa est tendancieuse et qu’il est bien plus correcte de traduire par « 19 sont chargés d’y veiller » en établissant une relation directe avec le contexte explicite de 74:31.
6. Manipulation des versets au sujet du « messager de l’alliance » (3:81, 33:7)
Comprendre l’alliance des prophètes :
وَإِذْ أَخَذَ اللَّهُ مِيثَاقَ النَّبِيِّينَ لَمَا آتَيْتُكُم مِّن كِتَابٍ وَحِكْمَةٍ ثُمَّ جَاءَكُمْ رَسُولٌ مُّصَدِّقٌ لِّمَا مَعَكُمْ لَتُؤْمِنُنَّ بِهِ وَلَتَنصُرُنَّهُ قَالَ أَأَقْرَرْتُمْ وَأَخَذْتُمْ عَلَىٰ ذَٰلِكُمْ إِصْرِي قَالُوا أَقْرَرْنَا قَالَ فَاشْهَدُوا وَأَنَا مَعَكُم مِّنَ الشَّاهِدِينَ
(3:81) Et Quand Dieu a scellé l’alliance des prophètes [Il a dit] : « Voici ce que Je vous ai confié du livre et de la sagesse. Par la suite, un messager vous parviendra, confirmant ce qui était en votre possession : Vous devez croire en lui et lui apporter votre soutien. » Il s’écria : « Acceptez-vous de recevoir la lourde responsabilité dont Je vous investis ? » Ils répondirent : « Nous acceptons. » Il reprit : « Alors prêtez serment ! Et Je suis témoin parmi vous ! »
وَإِذْ أَخَذْنَا مِنَ النَّبِيِّينَ مِيثَاقَهُمْ وَمِنكَ وَمِن نُّوحٍ وَإِبْرَاهِيمَ
وَمُوسَىٰ وَعِيسَى ابْنِ مَرْيَمَ وَأَخَذْنَا مِنْهُم مِّيثَاقًا غَلِيظًا
(33:7) Et quand Nous avons scellé l’alliance avec les prophètes, et avec toi (Ô Mohammed), Noé, Abraham, Moise et Jésus, fils de Marie, Nous avons scellé avec eux une alliance lourde de responsabilité.
3:81 procure la définition du terme « prophète », c'est-à-dire quelqu’un qui reçoit « le livre et la sagesse », à savoir qu’un prophète reçoit une nouvelle écriture sainte ou révélation. Un envoyé de Dieu peut ainsi être soit un prophète-messager, soit un simple messager s’il est élu pour délivrer un simple « message », c'est-à-dire des informations spécifiques, et non une nouvelle écriture sainte. En d’autres termes, un prophète est toujours un messager d’après le Coran, alors qu’un messager n’est pas nécessairement un prophète, ce qui est l’exact contraire de l’interprétation traditionnelle sunnite ou shiite. Je suis à ce sujet d’accord avec la définition des deux termes donnée par Rashad Khalifa.
Le message de l’alliance des prophètes est qu’ils forment une famille, et qu’ils s’assistent les uns les autres, au propre comme au figuré, pas simplement avec des mots ou un serment comme ils l’ont fait avant que l’humanité ne soit envoyée sur terre, mais surtout grâce à leur prédication pendant leur apostolat, appuyée par les livres et les prophéties qu’ils transmettent. Deux prophètes ou messagers s’assisteront mutuellement s’ils sont envoyés en même temps, comme Moise et Aaron, David et Salomon ou Jean et Jésus, et ils reconnaitront et annonceront également des messagers passés ou futurs si Dieu veut que cela fasse partie de leur mission.
- l’une des clés pour comprendre 3:81 est de comprendre le passage suivant: « Ensuite, un messager vous parviendra, confirmant ce qui était en votre possession » ; Le Coran nous éclaire sur la façon dont le participe « musaddiqun » (مصدق = confirmant) est employé dans le reste du Coran, ce qui est toujours de meilleur moyen de comprendre un mot ou une expression :
« Musaddiqun » est employé trois fois en dehors de 3:81 :
1. 2:89 : Le Coran est ce qui « confirme » :
(2:89) Et quand un livre révélé par Dieu leur est parvenu, confirmant ce qui était en leur possession, et [quand bien même] ils imploraient la victoire contre les incrédules, lorsque ce qu’ils attendaient leur parvint, ils le rejetèrent. La malédiction de Dieu afflige ainsi les incrédules.
Il est évident que c’est le livre révélé à Mohammed, le Coran, qui confirme ce que les gens du livre avaient reçu.
2. 2:99 : Mohammed est le « messager » qui « confirme » :
(2:99) En vérité, nous t’avons révélé des versets explicites, et personne ne les rejettent si ce n’est les transgresseurs. (2:100) N’est-il pas vrai que chaque fois qu’ils prêtent serment, une partie de ceux à qui le livre fut transmis ne tiennent pas parole ? Il est de fait que la plupart d’entre eux ne croient pas. (2 :101) Et lorsqu’un messager de Dieu leur est parvenu, confirmant ce qui était en leur possession, une partie de ceux à qui le livre fut transmit tournèrent le dos au livre de Dieu comme s’ils n’en avaient point connaissance.
C’est ici le messager de Dieu, Mohammed, qui confirme la prophétie biblique.
Comparons avec la traduction de Rashad Khalifa :
(2:101) Now that a messenger from GOD has come to them, and even though he proves and confirms their own scripture, some followers of the scripture (Jews, Christians, and Muslims) disregard GOD's scripture behind their backs, as if they never had any scripture.
Rashad Khalifa a détourné le sens de l’expression « فريق من الذين اوتوا الكتب » (une partie de ceux à qui le livre fut transmit) en prétendant entre parenthèses que cela se réfère aux « juifs, chrétiens et Musulmans », alors que le contexte du verset désigne de toute évidence ceux que le Coran appelle systématiquement « les gens du livre », c'est-à-dire les juifs, chrétiens et sabéens. Les musulmans ne sont strictement jamais appelés « gens du livre » dans le Coran ; de même, « une partie de ceux à qui le livre fut transmit » désigne exclusivement ceux qui ont reçu les révélations pré-coraniques. J’invite le lecteur à vérifier comme je l’ai fait l’expression « الذين اوتوا الكتب » (ceux à qui le livre fut transmis) dans l’ensemble du Coran pour confirmation. Ce que Rashad tente d’insinuer dans sa traduction est que 2:101 réfère à lui, le messager qui a « confirmé » le Coran avec le miracle de 19 (comme il le prétend avec 3:81), et non pas Mohammed, en ignorant complètement le contexte évident du verset 2:99. Mais soyons patients, la supercherie sera bientôt encore plus flagrante.
3. 6:92 : Le Coran est à nouveau ce qui « confirme » :
(6:92) Et voici un livre bénit que nous avons révélé [le Coran], qui confirme ce qui a été révélé entre ses mains (6:91 nous indique qu’il s’agit « des mains » de Moïse), afin que tu [Ô Mohammed !] puisses avertir la mère des cités (La Mecque), et quiconque se trouve à l’entour ; ceux qui ont foi en l’au delà y croiront (en ce Coran bénit), et pratiqueront leurs prières rituelles avec assiduité.
A nouveau, le livre bénit qui « confirme » la Torah révélée à Moïse est de toute évidence le Coran.
Ainsi, les autres emplois de « mousaddiqoun » (confirmant) dans le Coran se rapportent soit au Coran (2:89, 6:92) soit à Mohammed (2:101), ce qui nous permet de mieux comprendre la signification de « mousaddiqoun » en 3:81, à savoir que le « messager » le plus marquant qui « confirme ce qui était en votre possession » est en premier lieu, même si pas seulement, Mohammed, puisque le Coran est le sceau de la révélation qui résume les écritures et messages révélés au genre humain. En effet, tous les messagers de Dieu forment une famille et la mission de chacun d’eux est de « confirmer » le message reçu par ses prédécesseurs. Il n’y a pas un seul messager de l’alliance, comme Rashad Khalifa a cherché à le faire croire, mais une multitude, comme nous allons le confirmer plus en détail.
Rashad Khalifa a réussi à convaincre beaucoup de gens qu’il était le seul et unique « messager de l’alliance » notamment en manipulant le sens de 33:7 en déclarant que puisque 33:7 réfère à l’alliance des prophètes en 3:81, le messager de l’alliance devait être un messager après Mohammed. Lisons sa traduction de 33:7 :
(33:7) Recall that we took from the prophets their covenant, including you (O Muhammad), Noah, Abraham, Moses, and Jesus the son of Mary. We took from them a solemn pledge.**
Ce que nous pouvons traduire :
Rappelez-vous que lorsque nous avons obtenu des prophètes leur alliance/serment, de même que de toi, Noé, Abraham, Moise et Jésus, fils de Marie. Nous avons obtenu de leur part un serment solennel. **
Sa note de bas de page peut être traduite de la façon suivante :
« Le serment/L’alliance est détaillé en 3:81. Dieu a reçu le serment de la part des prophètes qu’ils devaient supporter Son messager de l’alliance qui allait se manifester après Mohammed pour purifier et unifier leurs messages. L’alliance a été scellée avant la création terrestre, et s’est accomplie à La Mecque le 3 de Zul-Hijja 1391 (21 décembre 1971). La somme du mois islamique (12), plus du jour (3), et de l’année (1391), nous donne 1406, 19x74. Des preuves écrasantes qui identifient Rashad Khalifa comme étant le messager de l’alliance sont procurées tout au long du Coran (annexes 2 & 26). »
Comparons maintenant avec l’original du Coran et une traduction plus littérale, dont nous allons établir le contexte avec le verset précédent :
وَإِذْ أَخَذْنَا مِنَ النَّبِيِّينَ مِيثَاقَهُمْ وَمِنكَ وَمِن نُّوحٍ وَإِبْرَاهِيمَ
وَمُوسَىٰ وَعِيسَى ابْنِ مَرْيَمَ وَأَخَذْنَا مِنْهُم مِّيثَاقًا غَلِيظًا
(33:7) Et quand Nous avons scellé l’alliance avec les prophètes, et avec toi (Ô Mohammed), Noé, Abraham, Moise et Jésus, fils de Marie. Nous avons scellé avec eux une alliance lourde de responsabilité.
Rashad Khalifa traduit « waminka » (وَمِنكَ) en 33:7 par « including you (O Mohammed) » (y compris toi, Ô Mohammed), parce qu’il a voulu insister sur le fait que si Mohammed était en compagnie de tous les autres messagers qui ont acceptés que « par la suite, un messager vous parviendra, confirmant ce qui était en votre possession » (3:81), alors lui seul, Rashad Khalifa, pouvait prétendre au titre de messager de l’alliance.
« Waminka » veut littéralement dire « et avec toi » (وَمِنكَ), et le verset montre en réalité tout simplement que tous les prophètes, ainsi que les messagers qui leur ont succédé, ont scellé l’alliance en tant que famille et se sont assistés les uns les autres et ont ainsi « confirmé » le message - notamment Mohammed avec le Coran comme l’avons vu plus haut - et représentent donc tous l’accomplissement de la prophétie décrite en 3:81, et non pas seulement un hypothétique et unique « messager de l’alliance » comme l’a insinué Rashad par pur égocentrisme. D’ailleurs, 33:7 mentionne les cinq messagers les plus marquants historiquement quant au fait de « confirmer » le message, à savoir Noé, Abraham, Moise, Jésus et Mohammed : Noé symbolise un nouveau départ pour l’humanité après le déluge, et les quatre autres ont transmis des livres révélés cruciaux qui ont tous confirmés les révélations antérieures.
Manipulation du sens de 3:78 :
(3:78) En vérité, il y a une partie d’entre eux qui manipulent leurs langues [à fin de mensonges] au sujet du livre, pour que vous croyiez que cela fait partie du livre, alors que cela ne fait pas partie du livre, et ils disent : « Cela provient de Dieu ! », mais cela ne provient pas de Dieu ; Ils disent des mensonges au sujet de Dieu, et ils savent [pertinemment].
Dans l’annexe 24, qui allègue que 9:128-129 sont des faux versets, Rashad Khalifa prétend que 3:78 réfère au fait que le Coran allait être altéré, et que c’est n’est pas un hasard si le verset est situé peu avant 3:81 qui annonce le messager de l’alliance, lequel allait purifier le Coran:
[69] In verse 3:78, just 3 verses before proclaiming God's Messenger of the Covenant, the word "God" number 361 (19x19) occurs. This verse (3:78) informs us that some falsifiers will "add falsehood to the Quran, then claim that it is part of the Quran; they attribute lies to God, knowingly." (Appendix 24 of the Quran translation by Rashad Khalifa).
Traduction:
[69] Dans le verset 3:78, juste 3 versets avant la proclamation du messager de l’alliance, le mot « Dieu » apparait pour la 361ème fois (19x19). Ce verset (3:78) nous informe que des falsificateurs allaient « ajouter des mensonges au Coran, et puis prétendre que cela faisait partie du Coran ; Ils attribuent des mensonges à Dieu, pertinemment. »
Rashad Khalifa utilise ci-dessus des guillemets, comme s’il citait le Coran ; mais en fait ce qu’il écrit est très différent du contenu réel de 3:78, et il se prête à une manipulation aussi évidente qu’honteuse : le mot « Coran » ne figure en effet point dans le verset, et c’est au contraire le mot « livre » qui est employé, faisant référence à la Bible, et non pas au Coran !
3:78 indique qu’« il y a une partie d’entre eux qui manipulent leurs langues [à fin de mensonges] au sujet du livre » : Il suffit d’étudier le contexte du verset pour comprendre à qui « une partie d’entre eux » réfère, et c’est le verset 3:75 qui apporte la réponse :
(3:75) Et parmi les gens du livre, il est celui à qui vous pouvez confier un quintal d’or et il vous le rendra ; mais parmi eux, il y a celui à qui même si vous lui confiez un seul dinar, il ne vous le rendra pas, à moins que vous n’exerciez de la pression sur lui par votre présence. C’est parce qu’ils ont dit : « Nous ne sommes pas tenu d’être honnêtes avec les païens. » ; Ils disent des mensonges au sujet de Dieu, et ils savent [pertinemment].
Le fait qu’« une partie d’entre eux manipulent leurs langues [à fin de mensonges] au sujet du livre » en 3:78 réfère donc indubitablement à la Bible et aux « gens du livres » (et non au Coran et aux musulmans comme Rashad a essayé de le faire croire !), expression qui réfèrent systématiquement aux chrétiens sabéens ou aux juifs dans le Coran : J’invite quiconque à vérifier l’emploi l’ expression « gens du livre » (اهل الكتب) dans l’ensemble du Coran comme je l’ai fait, c’est vraiment plus qu’évident. Rashad Khalifa a donc manipulé le sens de 3:78 et 3:81, aveuglé par sa volonté de prouver à tout prix – et au mépris du contexte coranique - qu’il était messager de Dieu.
Sam 30 Juil - 16:01 par Gold Fenix