Harut et Marut, Anges ou démons ? 1/2
Première partie
Harut et Marut sont mentionnés dans le verset 102 de la seconde sourate la plus longue du Saint Coran intitulée « Al-Baqara », de nombreux récits nous ont été transmis à propos de ce verset et de nombreuses interprétations de théologiens musulmans rapportent que Harut et Marut seraient des Anges à qui Allah swt a ordonné d’enseigner la sorcellerie aux gens afin de les mettre à l’épreuve leur offrant de ce fait des leçons de magie noire après les avoir avertis de la colère Divine sur ceux qui la pratiquaient !!!
Nous ne soutenons et n’acceptons en aucun cas ce mythe qui vous le verrez provient en réalité de sources israélites, dans cette première partie, nous allons vous soumettre plusieurs avis sur la question et nous conclurons dans la seconde par notre propre interprétation, qui sont Harut et Marut ? Anges ou démons ?
Harut et Marut
Nous trouvons régulièrement dans les traductions du Verset 102 de la Sourate 2 :
« Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de Solayman. Alors que Solayman n’a jamais été mécréant mais bien les diables : ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Harout et Marout, à Babylone; mais ceux-ci n’enseignaient rien à personne, qu’ils n’aient dit d’abord :
«Nous ne sommes rien qu’une tentation : ne soit pas mécréant»; ils apprennent auprès d’eux ce qui sème la désunion entre l’homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne qu’avec la permission d’Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils savent, très certainement, que celui qui acquiert [ce pouvoir] n’aura aucune part dans l’au-delà. Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes ! Si seulement ils savaient . »
Ceci est conforme à ce que pensent bon nombre de théologiens, à savoir que Hârût et Mârût seraient des Anges à qui Allâh a ordonné d’enseigner la sorcellerie aux gens. Ceci dit, au vue de la croyance connue des ahl us sunnah à l’égard d’Allâh et des Anges, cette compréhension est très problématique.
Il est d’ailleurs étonnant de voir qu’il existe une divergence à propos de la compréhension de ce verset entre les théologiens et que certains prirent en considération des récits des gens du livre sur le sujet, notamment via les juifs qui sont réputés pour leurs calomnies en tout genre à propos des Prophètes et des Anges (que La Paix d’Allâh soit sur eux tous).
Et Al Hâfiz Ismâ’îl Ibn Kathîr (qu’Allâh lui fasse miséricorde) a dit dans son livre Al Bidâyah Wa An Nihâyah :
» De nombreux récits furent rapportés à leur sujet (Hârût et Mârût), dont la plupart sont d’origine israélite. «
Ces théologiens ont concilié l’inconciliable en affirmant la Perfection du Créateur (qu’Il soit exalté) et l’infaillibilité de Ses Anges (que La Paix soit sur eux) tout en clamant possible qu’Allâh ordonnerait l’enseignement de la sorcellerie à travers eux.
Al Qâdî ‘Iyâd Ibn Mûsâ Al Yahsubî (qu’Allâh lui fasse miséricorde) a dit à ce sujet dans son Kitâb Ush Shifâ° :
» La plupart des récits rapportés sur cet épisode proviennent des livres des juifs et de leur intervention, comme Allâh le mentionne dans le premier verset de ce récit dans lequel ils calomnient Sulaymân et l’accusent de mécréance. Voilà pourquoi nous allons rapporter à ce sujet ce qui éclaire ces questions et les dévoile, si Allâh le veut.«
Tout d’abord, il faut savoir qu’il y a eu divergence sur la nature de Hârût et Mârût ; Sont-ils deux Anges ou deux êtres humains ? [Si ils sont des Anges], sont-ils les deux Anges visés [dans ce verset] ?
Doit-on lire » malakayn – deux Anges « ou bien » malikayn – deux rois « ?
Est-ce que le » mâ » dans les deux Paroles Divines du verset 102 de la Sourate Al Baqarah : » ce qui (mâ) est descendu aux deux anges Hârût et Mârût, à Babylone « , » Cependant, ceux-ci n’enseignaient rien à personne – wa mâ yu’allimâni min ahadin… « est une particule affirmative ou bien de négation ?
La plupart des exégètes considèrent qu’Allâh (qu’Il soit exalté) a éprouvé les hommes par deux Anges qui auraient enseigné la sorcellerie et l’expliquaient, car la sorcellerie est de la mécréance. Ainsi, celui qui apprenait la sorcellerie mécroyait et celui qui l’abandonnait croyait, car ces deux Anges disaient, tel que rapporté dans le Qur°ân :
» Nous ne sommes qu’une tentation, ne soit donc pas mécréant « (2:102).
Donc leur enseignement aux hommes relèveraient d’une instruction pour les avertir, c’est-à-dire qu’ils disaient à celui qui vient pour acquérir cette sorcellerie : » Ne la pratique pas, car elle sépare le mari de sa femme ! Et ne recours pas à la magie comme une machination, car ceci est de la sorcellerie, évite donc la mécréance ! « De cette manière, l’œuvre des deux Anges relèverait de l’obéissance et leur attitude dans ce qui constitue un ordre pour eux n’est pas une désobéissance. Ce serait ainsi uniquement une tentation pour les gens.
Ibn Wahb rapporte également sur cela qu’on a évoqué en la présence de Khâlid Ibn Abî ‘Imrân le cas de Hârût et Mârût en disant qu’ils enseignaient la sorcellerie, il dit alors : » Nous les innocentons (les Anges en général) d’une telle pratique. « Et quelqu’un parmi ceux qui étaient présent lu alors le verset de cette manière :
» wa unzila ‘ala-l-malakayn – et ce qui a été révélé aux deux Anges « en omettant la particule » mâ « , mais Khâlid corrigea en disant : » wa mâ unzila – et il ne leur a pas été révélé « .
Donc, voici Khâlid qui, avec sa notoriété et sa science, innocente deux Anges de pouvoir enseigner la sorcellerie bien que d’autres estiment que ceci leur est permis à la seule condition d’expliquer aux gens que c’est une mécréance et une épreuve de la part d’Allâh. Mais alors, comment, dans de telles conditions, ne les innocent-t-ils pas des péchés majeurs et de la mécréance évoqués dans ces histoires ?!
L’expression de Khâlid : « Il ne leur a pas été révélé – wa mâ unzila « signifie donc que le » mâ » est ici une particule de négation. Et ceci constitue d’ailleurs la position de Ibn ‘Abbâs.
De son côté, Al Makkî dit que tout ceci revient à dire : » Sulaymân n’a pas mécru, c’est-à-dire qu’il n’a pas mécru en pratiquant la sorcellerie inventée par les démons, qui furent suivis en cela par les juifs, et que cela n’a jamais été révélé à deux Anges (wa mâ unzila ‘ala-l-malakayn). «
Pour Al Makkî, ce sont Jibrîl et Mikâ°îl que les juifs accusent d’avoir apporté la sorcellerie, de la même manière qu’ils accusèrent Sulaymân de cela. Mais Allâh les a alors démentis à ce sujet. On a dit aussi que Hârût et Mârût sont deux hommes qui apprirent la sorcellerie et que ce sont donc les démons qui ont mécru en enseignant la magie aux hommes que sont Hârût et Mârût de Babylone.
De son côté, Al Hasan [Al Basrî] a dit que Hârût et Mârût étaient deux non-Arabes parmi les habitants de Babylone. Il a ainsi lu : » wa mâ unzila ‘ala-l-malikayn – et ce qui a été révélé aux deux rois « au lieu de malakayn (les deux Anges). Selon cette lecture, le » mâ » est une particule affirmative.
C’est également la lecture retenue par ‘Abd Ur Rahmân Ibn Abza, sauf qu’il a identifié les deux rois comme étant ici Dâwud et Sulaymân. Selon ce dernier avis, le » mâ » est alors ici une particule de négation. Et As Samarqandî rapporte qu’il s’agirait plutôt de deux rois parmi les Banî Isrâ°îl qu’Allâh avait rabaissé (et donc que le » mâ » est une particule affirmative). Cependant, la lecture qui retient le terme » al malikayn » est plutôt rare.
Pour conclure, l’interprétation du verset selon ce qui a été retenu par Abû Muhammad Al Makkî reste la bonne car elle innocente les Anges, les débarrasse de toute souillure et les purifie. D’autant plus qu’Allâh les a qualifiés par les termes : » mutahharûn – purifiés « , » kirâm – nobles « , » barakât – bénis « , » qui ne désobéissent point à l’ordre d’Allâh. « . «
Et tout comme ces éminents savants, nous refusons également catégoriquement l’interprétation faisant de ces deux êtres des Anges à qui on aurait ordonné d’enseigner la sorcellerie. Comme l’a si bien dit l’Imâm Abû ‘Abdi Llâh Muhammad Al Qurtubî Al Ansârî (qu’Allâh lui fasse miséricorde) dans son exégèse coranique intitulée Jâmi’ Li Ahkâm Il Qur°ân :
» Tout ce qui a été rapporté à ce sujet est faible et très loin de Ibn ‘Umar et des autres [de qui on rapporte ces histoires]. Rien de tout cela n’est authentique. C’est assurément une parole que les fondements [de la croyance] envers les Anges, qui sont les sincères dépositaires d’Allâh (umanâ°u Llâh) de Sa révélation et Ses ambassadeurs (sufarâ°) envers les Messagers, réfutent. « Ils ne désobéissent point à ce qu’Allâh leur commande et font strictement ce qu’Il leur ordonne. « (66 :6) ; » Ils sont des serviteurs honorés qui ne prennent pas la parole avant Lui et n’agissent que sur Ses ordres. « (21:26 -27) ; » Ils L’exaltent nuit et jour, sans relâche. « (20:21) «
Et l’Imâm Abû ‘Abdi Llâh Al Qurtubî (qu’Allâh lui fasse miséricorde) a dit aussi dans le 15ème point du commentaire de ce verset :
» Ici, le » mâ » est négatif et non un pronom relatif. Cela (le verset) est dut au fait que les juifs avaient dit : » Certes, Allâh a révélé la sorcellerie à Jibrîl et Mikâ°îl « , Allâh a alors nié cela. Dans cette parole, on a avancé ce qui aurait dut être [généralement] en retrait. Donc la phrase a le sens suivant : » Sulaymân n’a pas mécru et cette chose (la sorcellerie) n’a pas été révélée aux deux Anges. Ce sont plutôt les démons qui ont mécru. Ils enseignaient aux hommes la magie dans la ville de Babylone, [et parmi eux se trouvaient] Hârût et Mârût. « Hârût et Mârût sont les démons qui sont nommés dans Sa Parole : » Ce sont plutôt les démons qui ont mécru « .
Ceci est la meilleure interprétation de ce verset que l’on peut trouver et elle est la plus authentique par rapport à tout ce qui a été dit à ce sujet. Et aucune autre interprétation ne doit faire l’objet d’une quelconque attention.
La sorcellerie vient des démons à cause de la finesse de leur substance et de la subtilité de leur compréhension [dans ce domaine]. Et la plupart de ceux qui la pratique parmi les humains sont d’ailleurs les femmes, et particulièrement lorsqu’elles ont leurs règles ; d’ailleurs, Allâh (qu’Il soit exalté) dit : » Et contre le mal de celles qui soufflent sur les nœuds « (113-4).
Et le poète a dit : » Je recherche la protection auprès de mon Seigneur contre celles qui soufflent… « .
Quant à l’histoire de ce verset, la voici telle que rapportée par l’Imâm Abû Ja’far AtTabarî (qu’Allâh lui fasse miséricorde) dans son Jâmi’ Ul Bayân Fî Tafsîr Il Qur°ân à travers diverses sources :
Al Imâm Rabî’ Ibn Anas (qu’Allâh lui fasse miséricorde) a dit :
» Il y eut une période pendant laquelle, chaque fois que les juifs interrogeaient le Prophète sur un point de la Torah, Allâh faisait descendre un verset qui lui permettait de leur répliquer. Voyant cela, ils en arrivèrent à dire : » Celui-là est plus savant que nous-mêmes sur ce qui nous a été transmis ! » Ils décidèrent alors de l’interroger sur la sorcellerie et de débattre avec lui sur ce sujet. Alors, Allâh révéla le verset : » […] et ils suivent les textes dictés par les démons à propos du règne de Sulaymân […] « . «
Et l’Imâm ‘Abd Ul Mâlik Ibn Jurayj (qu’Allâh lui fasse miséricorde) a dit :
» Les démons enseignèrent la sorcellerie aux juifs au temps du règne de Sulaymân et c’est après ce règne qu’ils s’adonnèrent (massivement) à cette sorcellerie. «
Al Imâm Ismâ’îl As Suddî (qu’Allâh lui fasse miséricorde) précisa :
» [A l’époque de Sulaymân], les démons accédaient à des endroits du ciel où ils pouvaient entendre les propos des Anges sur ce qui surviendraient plus tard sur terre […]. Ils transmettaient ensuite ces propos aux devins qui les révélaient ensuite aux gens. Une fois que les devins eurent constaté que ces choses se réalisaient et qu’ainsi leur confiance à l’égard des démons était bien confortée, ceux-ci commencèrent à leur mentir en introduisant des propos qu’ils n’avaient pas du tout entendus, au point d’ajouter à chaque mot véridique 70 mots supplémentaires. Or, les hommes consignaient ces propos dans des écrits et le bruit se répandit parmi les Banî Isrâ°îl que les jinns connaissaient le monde invisible (al ghayb).
Sulaymân envoya alors des émissaires dans le peuple afin qu’ils réunissent tous ces récits. Lorsque cela fut terminé, il plaça ces textes dans un coffre qu’il fit enterrer sous son trône, et aucun démon ne pouvait alors s’en approcher sans être aussitôt consumé. Sulaymân avertit alors que quiconque prétendrait que les jinns connaissent le monde invisible (al ghayb) serait mis à mort.
Après sa mort et une fois que tous les savants qui connaissaient cette affaire moururent, satan se présenta sous l’aspect d’un être humain à un groupe des Banî Isrâ°îl et leur dit : « Je vais vous indiquer un trésor que vous n’épuiserez jamais ! »
Ils lui répondirent : » D’accord ! «
Il dit : » Creusez donc sous le trône [de Sulaymân]. «
Il s’y dirigea alors avec eux, et, tout en restant à l’écart (afin de ne pas être consumé), leur indiqua l’endroit où ils devaient creuser. [Comme ils s’étonnaient de son attitude], ils lui demandèrent pourquoi il ne s’approchait pas. [Il esquiva leur question en disant] : » Je suis ici entre vos mains, si vous ne trouvez rien, alors tuez moi ! «
Ils creusèrent et trouvèrent les textes en question. Le diable leur dit alors : » C’est par cette sorcellerie [consignée dans ces textes] que Sulaymân exerçait son influence sur les hommes, les diables et les oiseaux. «
Et c’est ainsi que se répandit parmi les Banî Isrâ°îl l’opinion selon laquelle Sulaymân aurait été un sorcier, et les Banî Isrâ°îl conservèrent ces écrits jusqu’à l’arrivée de Muhammad (ﷺ) et s’en servirent pour controverser avec lui […] «
Telles sont donc les principales connaissances à acquérir à propos de l’épisode de Hârût et Mârût. Au vu de tout ceci, nous traduisons donc le verset 102 de la sourate Al Baqarah comme suit :
» Et ils suivirent ce que les diables racontent à l’encontre du règne de Sulaymân. Alors que Sulaymân n’a jamais été mécréant (mâ kafara Sulaymân), ce sont plutôt les diables Hârût et Mârût qui l’étaient : ils enseignaient la sorcellerie aux gens, et cette dernière n’a jamais été descendue sur les deux Anges [Jibrîl et Mikâ°îl] (wa mâ unzila ‘ala-l-malakayn) à Babylone. Cependant, ceux-ci n’enseignaient rien à personne sans qu’ils n’aient dit d’abord :
» Nous ne sommes rien d’autre qu’une tentation : ne soit pas mécréant » ; ils (les gens) apprenaient auprès d’eux ce qui sème la désunion entre l’homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne si ce n’est avec la permission d’Allâh. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils savent très certainement que celui qui acquiert [ce pouvoir] n’aura aucune part dans l’au-delà. Quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes ! Si seulement ils savaient ! «
Et Allâh sait mieux ce qu’il en est. Source
Le Mythe des Anges déchus
L’histoire complète de ce mythe d’anges déchus, un concept qui n’existe pas en Islam, partant du principe établi que Satan n’est pas un ange déchu mais bel et bien un djinn à l’origine créé d’un feu « sans fumée » et non de Lumière.
Harout et Marout (Azazel et Shemhazai) selon les kabbalistes dans le « Midrash de Shemihazah et Aza’el (ou Shemhazaï et Azazel) » / Yalqut Gen 44; Bereshit Rabbati, 29-30 :
« Voici comment s’est produite la chute d’Azazel et de Shemhazai. Lorsque la génération du déluge commença à se livrer à l’idolâtrie, Dieu fut profondément attristé. Les deux anges Shemhazai et Azazel se levèrent et dirent ‘Seigneur de l’univers ! Voici que s’est réalisé ce que nous avions prédit lors de la création du monde et de l’homme, en te disant `Qu’est-ce que l’homme, pour que Tu te soucies de lui ?’
Et Dieu dit ‘Et qu’adviendrait-t-il du monde, sans l’homme ?’
Les anges répliquèrent : ‘Nous nous en occuperions.’
Alors Dieu dit : ‘Je sais bien que si vous alliez habiter sur la terre, le mauvais penchant vous subjuguerait et vous seriez alors encore plus iniques que l’homme n’a jamais été.’
Les anges insistèrent: ‘Donne nous l’autorisation d’habiter parmi les hommes et Tu verras que nous sanctifierons Ton Nom.’
Dieu céda à leur désir, et leur dit : ‘Descendez donc et séjournez parmi les hommes !’
Ainsi les deux anges sont descendus sur la terre, où ils étaient sûrs qu’ils pourraient résister aux puissance des instincts mauvais.
Mais dès qu’ils ont vu combien les filles des hommes étaient belles, ils ne purent maîtriser leur passion et ils ont oublié leurs voeux. Ils ont voulu avoir des amantes parmi elles, reniant leur essence pure. Ils leurs ont enseigné des secrets de la façon à les séduire, les arts sombres de la sorcellerie, des incantations, et des racines. Alors les deux anges ont décidé de choisir des épouses pour eux-mêmes parmi les filles des hommes. Azazel désira Na’amah, la soeur de Tubal-Caïn, la femme la plus belle sur terre.
Shemhazai vit une jeune fille appelée Istahar (ou Esthera) et il fut pris de passion pour elle mais elle l’a repoussé. Ceci l’a incité à la vouloir d’autant plus.
‘Je suis un ange’ lui a-t-il dit, ‘Vous ne pouvez pas me refuser !’
Istahar a répondu ‘Je ne me donnerai pas sauf si vous m’enseignez le nom ineffable de Dieu.’
‘Je ne peux pas le faire’ répondit Shemhazai répondu, ‘C’est un secret du Ciel.’
‘Pourquoi devrais-je vous croire ?’ dit Istahar. ‘Peut-être que vous ne le savez pas du tout. Peut-être êtes-vous pas vraiment un ange.’
‘Naturellement que je le sais’ a dit Shemhazai, et il a donné le nom de Dieu.
Mais aussitôt qu’elle l’eut appris, elle prononça le Nom et monta au ciel elle-même, sans accomplir sa promesse faite à l’ange.
Dieu dit, ‘Parce qu’elle s’est tenue à l’écart du péché, nous la placerons parmi les sept étoiles, pour que jamais les hommes ne l’oublient’, et elle fut placée dans la constellation des Pléiades.
Toutefois, Shemhazai et Azazel, ne furent pas découragés de conclure des alliances avec les filles des hommes et deux fils naquirent à Shemhazai : Hiwwa et Hiyya. Ils ont à leur tour pris des épouses et ont engendré Sihon et `Og. Azazel se mit à inventer les parures et les ornements qui permettent aux femmes de séduire les hommes. Dieu envoya alors Metatron (un autre nom pour Enoch dans certaines traditions juives) auprès de Shemhazai pour lui dire qu’Il avait décidé de détruire le monde et d’amener le déluge. L’ange déchu se mit à pleurer et à s’affliger sur le sort du monde et de ses deux fils.
Si le monde disparaissait, que mangeraient-ils, eux qui avaient besoin quotidiennement de mille chameaux, de mille chevaux et de mille bouvillons ?
Les deux fils de Shemhazai, Hiwwa et Hiyya (ou Hayya et Aheyya), firent des songes. Le premier vit une grande pierre qui recouvrait la terre et la pierre était marquée partout de lignes d’écriture. Un ange vint et avec un grattoir effaça toutes les lignes, ne laissant que quatre mots sur la pierre. Le deuxième fils vit un grand bocage planté de toutes sortes d’arbres. Des anges portant des haches s’en approchèrent, abattirent les arbres, n’en laissant qu’un seul avec trois de ses branches.
En s’éveillant, Hiwwa et Hiyya rapportèrent à leur père leurs songes qui les interpréta en disant, « Dieu amènera le déluge et personne ne sera sauvé à l’exception de Noé et ses trois fils. » Entendant cela, ils se mirent à pleurer et à sangloter, mais leur père les consola ‘Doucement, ne soyez pas affligés ! Chaque fois que les hommes tailleront ou hisseront une pierre, ou lanceront un vaisseau, ils invoqueront vos noms : Hiwwa ! Hiyya !’ Cette prophétie les apaisa.
Alors Shemhazai se repentit. Il se suspendit à l’envers entre ciel et terre et il se trouve jusqu’à ce jour dans cette position de pécheur pénitent (il est devenu la constellation d’Orion).
Mais Azazel persista dans son péché, égarant l’humanité par des parures sensuelles. Alors Dieu l’a accroché à l’envers dans une gorge, lié par des chaînes, où il reste à ce jour. Pour cette raison le Jour de l’Expiation (Yom Kippur), deux boucs sont sacrifiés au Temple, l’un à Dieu, pour qu’Il pardonne les péchés d’Israël, l’autre à Azazel, pour qu’il porte les péchés d’Israël.
Selon le Midrash Bereshit Rabbati, Midrash Abkir :
« D’autres prétendent que quand les deux anges, Shemhazai et Azazel, sont descendus sur terre, ils étaient toujours innocents. Mais ils ont été corrompus par les démones Na’amah et Lilith.
Les enfants qu’ils ont eu étaient les géants appelés ‘Nefilim’, ou ‘les tombés’. Ils ont eu six enfants à chaque naissance, et leurs fils se sont levé précocement, ont parlé la sainte langue, et ont dansé avant eux comme des moutons. On a dit qu’ils étaient soixante en tout. Ces géants avaient un si grand appétit que Dieu a fait pleuvoir de la manne sur eux, avec plein de différentes saveurs, pour les empécher de manger de la chair. Mais ils ont rejeté la manne, et préféré la viande des animaux abattus, et ont même diné avec de la chair humaine.
D’autres encorent disent que la progéniture des anges déchus était grande et belle, et qu’ils avaient une plus grande force que tous les enfants des hommes. En raison de l’origine merveilleuse du leurs pères, on les appelait ‘enfants du ciel’. »
Selon un autre Midrach, Moïse aurait dit à son Seigneur :
« … mais il y a deux anges qui sont descendus de Tes hauteurs, Ouza et Azaël (ou Aza et Azâya), et qui ont convoité les filles de la terre et se sont corrompus avec elles. (V. La Voix de la Thora. Les nombres. Elie Munk. p. 117). »
Selon le Emeq ha-Melekh, Aza (Shemhazai) et Azazel ont été enchaînés ensembles.
Et un texte de la kabbale dit qu’Afrira et Qastimon, démons-archontes de la terre d’Arqa (une des sept terres inférieures), réveillent à chacun de leurs passages Aza et Azaël. Ceux-ci se lèvent alors, pensant que c’est déja l’heure du jugement et que Dieu les réclame. (Op. cit.). Source
Nous retrouvons aussi un faux hadith juif qui confirme cette notion d ‘anges déchus qui n’existe pas en Islam. Harut et Marut qui après une grosse beuverie couchèrent avec une femme mariée et tuèrent son enfant selon Ka’b Al Ahbar le juif converti à l’Islam à la mort du Prophète Muhammad aleyhi salat wa salam. Le maitre d’Abou Houreyra le recordman du hadith…
Ibn Messaoud, Qua’b Al Ahbar, Ali Ibn Abi Talib, Ibn Abbes, Oubayd Allah Ibn Atba, Moujahid, Qoutada et Ibn Omar rapportèrent cette version :
« Lorsque Allah a montré aux anges la désobéissance des humains, ils se sont étonnés, voyant les faveurs qu’Allah leurs avait pourtant accordé. ils se sont alors adressés à Allah pour lui dire que les hommes ne méritaient pas d’être son représentant sur la terre. Allah répondit en disant que les hommes ne sont pas comme les anges puisque ils ont tous les vices, la haine, l’amour, la méchanceté etc.
Les anges par contre n’ont rien de tout cela. Ils répondirent qu’ils voulaient montrer à Allah qu’ils seraient bien meilleurs que les hommes si Allah leur permettait de descendre sur la terre et que même en étant à égalité avec les humains, ils seraient capables d’être de bon juges et de bons croyants.
Allah leur dit : ‘Si vous étiez à leur place vous feriez les mêmes choses ‘. Alors ils ont choisi Harout et Marout pour descendre sur terre et Allah leurs a permis toute chose à part le vol, l’idolatrie, la fornication, le vin et l’assassinat. Allah ajouta que, à partir de ce moment, ils étaient exactement comme les hommes et que s’ils échouaient, ils seraient sévèrement châtiés.
Sur la terre, à Babylone, ils furent des juges dans un tribunal. Un jour une femme se présenta qui se plaignait de son mari. et les deux anges ont été ébahis et très attirés par sa beauté. Ils tombèrent amoureux d’elles et demandèrent ses faveurs. Après des longues discussions, elle consentit à les recevoir chez elle. Le soir venu, ils se rendirent chez la belle femme et là elle leur dit :’ je n’arrive pas à me débarrasser du garçon que mon mari m’a laissé avant de disparaître. Voulez-vous le tuer s’il vous plaît ?’
Harout et Marout répondirent qu’ils craignaient Allah et qu’ils sont sur la terre pour démontrer qu’ils peuvent faire mieux que les hommes. La jeune femme mit alors sur la table une bouteille de vin pour eux. Et comme ils n’avaient pas l’habitude de boire, ils ont fini par tuer l’enfant et coucher avec la femme. Ils tuèrent aussi un homme qui passait par la de peur de le voir dévoiler de ce qu’ils avaient fait. Ensuite ils apprirent à la femme des mots avec lesquels elle pouvait monter au ciel. Elle les prononça mais oublia les mots pour descendre, et elle fut alors transformée en étoile.
Les anges furent étonnés de voir que la journée n’était même pas finie qu’ils avaient commis tous les actes interdits. Harout et Marout ne pouvaient plus remonter au ciel, alors ils restèrent sur terre à enseigner la sorcellerie après s’être engagé à ne rien apprendre à quelqu’un sans lui avoir dit au préalable : ‘Nous ne sommes qu’une séduction, ne sois pas impie !’.
Allah leur fit choisir de subir sa colère ici bas ou alors d’attendre le jugement dernier en étant à égalité avec les hommes. Leur choix était de subir sa colère ici bas. Alors ils furent accrochés par les paupières dans un puits (ou la tête en bas) en attendant le jugement dernier afin d’être libres. »
Selon Ka’b Al Ahbar et voici ce que nous apprenons de lui dans l’encyclopédie juive de 1906 ;
« Un des pères les plus éminents de la tradition musulmane, et un de ceux qui ont introduit dans cette branche de la littérature arabe la méthode ainsi que de nombreux détails de la Haggadah juive; est mort 32 ou 35ah (652 ou 655CE). De sa vie antérieure, on ne sait rien, sauf qu’il était Juif, originaire du Yémen. »
« Les plus éminents des disciples de Ka’b furent Ibn ‘Abbas et Abu Hourayra traditionalistes prolifiques… »
D’où la profusion de hadiths invraisemblables et blasphématoires comme par exemple l’origine incestueuse de l’humanité et qui donne comme épouses à Abel et Caïn leurs propres soeurs jumelles …Un autre sujet sur lequel on reviendra inshaAllah…
Tout ceci est contraire à l’Islam et à la très noble nature des Anges aleyhoum salam ! Des récits blasphématoires dignes du diable.
Ces deux entités étaient tout sauf des Anges, des djinns déchus très certainement et que l’on retrouve sous l’appellation de Néphilims dans la Bible.
Iblis avant la création de l’Homme était un fervent serviteur de Dieu et très certainement qu’il n’était pas le seul et qu’il devait avoir des armées de jinns servant la cause de Dieu et quand leur maitre Iblis devenu Satan fut chassé des hauts Cieux , les autres ont suivis.
Le Livre d’Enoch nous donne plus de détails , remplacer le terme « ange déchu » qui ne veut rien dire par « jinn déchu » et le tour est joué.
CHAPITRE 7
1. Quand les enfants des hommes se furent multipliés dans ces jours, il arriva que des filles leur naquirent élégantes et belles.
2. Et lorsque les anges, les enfants des cieux, les eurent vues, ils en devinrent amoureux ; et ils se dirent les uns aux autres : choisissons-nous des femmes de la race des hommes, et ayons des enfants avec elles.
3. Alors Samyaza, leur chef, leur dit : je crains bien que vous ne puissiez accomplir votre
dessein.
4. Et que je supporte seul la peine de votre crime.
5. Mais ils lui répondirent : nous vous le jurons.
6. Et nous nous lions tous par de mutuelles exécrations ; nous ne changeront rien à notre
dessein, nous exécuterons ce que nous avons résolu.
7. En effet ils jurèrent et se lièrent entre eu x par de mutuelles exécrations. Ils étaient au nombre de deux cents, qui descendirent sur Aradis, lieux situé près du mont Armon.
8. Cette montagne avait été appelée Armon, parce que c’est là qu’ils avaient juré et s’étaient liés par des mutuelles exécrations.
9. Voici le nom de leurs chefs : Samyaza, leur chef, Urakabarameel, Akibeel, Tamiel, Ramuel, Danel, Azkeel, Sarakmyal, Asael, Armers, Batraal, Anane, Zavebe, Samsaveel, Ertael, Turel,Yomyael, Arazeal. Tel furent les chefs de ces deux cents anges ; et le reste étaient tous avec eux.
10. Et ils se choisirent chacun une femme, et ils s’en approchèrent, et ils cohabitèrent avec elles ; et ils leur enseignèrent la sorcellerie, les enchantements, et les propriétés des racines et des arbres.
11. Et ces femmes conçurent et elles enfantèrent des géants.
12. Dont la taille avait trois cents coudées. Ils dévoraient tout ce que le travail des hommes pouvait produire, et il devint impossible de les nourrir.
13. Alors ils se tournèrent contre les hommes eux-mêmes, afin de les dévorer.
14. Et ils commencèrent à se jeter sur les oiseaux, les bêtes, les reptiles, les poissons, pour se rassasier de leur chair et se désaltérer de leur sang.
15. Et alors la terre réprouva les méchants.
CHAPITRE 8
1. Azazyel enseigna encore aux hommes à faire des épées, des couteaux, des boucliers, des cuirasses et des miroirs ; il leur apprit la fabrication des bracelets et des ornements, l’usagede la peinture, l’art de se peindre les sourcils, d’employer les pierres précieuses, et toute espèce de teintures, de sorte que le monde fut corrompu.
2. L’impiété s’accrut ; la fornication se multiplia, les créatures transgressèrent et corrompirent toutes leurs voies.
3. Amazarak enseigna tous les sortilèges, tous les enchantements et les propriétés de racines.
4. Armers enseigna l’art de résoudre les sortilèges.
5. Barkayal enseigna l’art d’observer les étoiles.
6. Akibeel enseigna les signes.
7. Tamiel enseigna l’astronomie.
8. Et Asaradel enseigna les mouvements de la lune.
9. Et les hommes sur le point de périr élevèrent leurs voix, et leurs voix montèrent jusqu’au ciel.
CHAPITRE 9
1. Alors Michael et Gabriel, Raphaël, Suryal et Uriel, abaissèrent des cieux leurs regards sur la terre, et virent les flots de sang qui la rougissaient, et les iniquités qui s’y commettaient ; et ils se dirent les uns aux autres : C’est le bruit de leurs cris.
2. La terre privée de ses enfants a élevé sa voix jusqu’aux portes du ciel.
3. Et c’est à vous, ô essences célestes, c’est à vous que les âmes adressent leurs plaintes en
disant : Obtenez-nous justice du Très-Haut. Alors ils dirent à leur Seigneur et maître : Tu es le Seigneur des seigneurs, le Dieu des dieux, le Roi des rois. Le trône de ta gloire s’élève de toute éternité, et de toute éternité ton nom est sanctifié et glorifié. Tu es béni, et glorifié à jamais.
4. Tu es le créateur, le maître souverain de toutes choses ; rien n’est caché à ton regard
perçant. Tu domines sur tout, et rien ne peut se soustraire à ton autorité.
5. Tu as vu ce que Azazyel a fait ; comment il a enseigné aux hommes toute espèce d’iniquités, et comment il a révélé au monde tout ce qui se passe dans les cieux.
6. Samyaza aussi a enseigné aux hommes la sorcellerie, lui que tu avais placé au-dessus de tous ses compagnons. Ils se sont alliés aux filles des hommes ; ils ont péché avec elles, et se sont souillés.
7. Ils leur ont découvert les crimes les plus abominables.
8. Et les femmes ont enfanté les géants.
9. Et toute la terre a été remplie de sang et d’iniquité.
10. Et voici maintenant que les âmes de ceux qui sont morts, élèvent la voix vers toi.
11. Et font monter leurs plaintes jusqu’aux portes du ciel.
12. Leurs gémissements montent vers toi ; les hommes ne peuvent se soustraire à l’iniquité qui couvre la face de la terre. Or tu connais toutes choses, avant même qu’elles existent.
13. Tu connais toutes choses ; tu sais tout ce qui se passe, et cependant tu ne nous dis rien.
14. Pour tant de crimes, que devons-nous faire aux méchants ?
Encore une preuve de l’infiltration juive et pas que dans les hadiths, ici c’est le sens même du Coran qui est déformé ! Comment Allah le Pur par excellence peut-Il envoyer des grimoires par l’entremise de ses nobles Anges pour apprendre aux hommes comment sacrifier un bébé à la gloire de Satan ?
Totalement impossible et impensable,pourtant la majorité des musulmans reprennent en coeur ces légendes juives sans se poser la moindre question, faites une recherche par vous même et vous constaterez que 99% des sites qui abordent le sujet parlent des anges Harut et Marut.
Aussi et indirectement ceci explique le succès de la numérologie chez certains musulmans, après tout c’est Dieu qui a envoyé le premier livre de sorcellerie… Astaghfirullah !
Non! Mon Seigneur Tout Puissant a envoyé la Torah, l’Évangile, les Psaumes et le Coran !!!
Les Anges sont des créatures de Dieu, qui ne peuvent être vues, que par ceux que Dieu choisit à cet effet. Ce sont des créatures bénies, créées d’une Lumière pure et qui sont dépourvus du libre arbitre, par conséquent ils ne peuvent être tentés par l’alcool, les belles femmes ou les plaisirs mondains et encore moins d‘enseigner à l’homme ce qui le sépare de sa femme !
Les Anges sont des créatures de Lumière, dévouées, généreuses et nobles. Leurs qualités, comme leurs actes, reflètent cette noblesse et la pureté de leurs âmes, ce qui fait d’eux des créatures pudiques, que la paix d’Allah ‘aza wa jal soit sur eux.
Les juifs et les chrétiens ont une fois de plus exagéré sur la nature des Anges a l’instar des récits mensongers sur les prophètes qu’ils nomment « patriarches »…Ceci est normal car leurs rabbins et prêtres ont cachés l’existence des jinns par un terme antinomique « ange-déchu ».
Et le plus grave c’est que les trafics des gens du livre ont atteints aussi les musulmans…
33. « Ils ne t’apporteront aucune parabole, sans que Nous ne t’apportions la vérité avec la meilleure interprétation. » Coran S25.
Seigneur ! Nous te prions de ne pas détourner nos cœurs après nous avoir guidé, et de répandre Ta miséricorde sur nous, car Tu es certes Le Dispensateur de toute grâce, Le Plus Sachant et Le Plus Savant. Que la Paix et les Bénédictions d’Allah Exalté soit Son Nom soient sur Ses Anges, Ses Prophètes et Ses Messagers. Allahouma Amin.
À suivre pour la seconde partie …
Tono Tony.
eschatologiablog
Mer 2 Nov - 16:28 par Alfou