Le Déluge a t-il été Universel à l’époque de Noé ?
Le grand déluge du temps de Noé (as) est un des événements les plus connus de l’histoire de l’Homme, les gens qui n’ont jamais lu le Coran ou la Bible ont toujours eu leurs propres traditions au sujet du déluge, depuis les temps les plus anciens, ils ont transmis leurs propres connaissances d’un grand déluge cataclysmique de génération en génération.
De l’Europe en passant par l’Afrique, les Amériques, l’Asie et les vastes régions restantes, ils le savaient tous. Monothéistes ou polythéistes il y a consensus sur cette question. Mais est-ce pour autant une preuve pour affirmer que ce terrible déluge fut universel au point d’engloutir le globe dans sa totalité ?
Si oui alors nous devons admettre que nous descendons tous de Noé (as) et non plus de Adam (as) et accessoirement admettre aussi qu’il y avait des zèbres et des girafes à bord d’une embarcation digne du Titanic…
L’arche selon les dimensions bibliques ;
Selon la réalité ou ce qui s’en rapprocherait le plus.
https://i2.wp.com/www.maquetland.com/v2/images_articles2/images/bateau-commerce-dessin.jpg?zoom=2 Noé (as) n’était pas le maitre d’œuvre d’un chantier naval digne des travaux supervisés par Suleyman (as) et quand bien même il fut prophète et vécu 1000 ans, il en fut informé que tardivement ce qui ne lui laissât pas le temps de réaliser un super paquebot plus grand que le Titanic tout seul ou presque … À moins d’être aidé par les Anges (as) mais ce n’est pas le récit du Coran.
Cette triple assertion difficilement concevable et imaginable nous poussent donc à ouvrir ce sujet passionnant à la lumière de la Parole du Seigneur des Mondes (swt) mais également sur les différentes traditions et religions.
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Le récit et la vision biblique
Question : « Le Déluge de Noé a-t-il été local ou universel ? »
Réponse : Les passages bibliques sur le Déluge montrent clairement qu’il a été universel.
Genèse 7.11 dit : « toutes les sources du grand abîme jaillirent et les écluses du ciel s’ouvrirent ».
Genèse 1.6-7 et 2.6 montrent que l’environnement d’avant le Déluge était très différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. À partir de ces versets et d’autres descriptions bibliques, il est raisonnable de penser que la terre était à l’époque entièrement couverte d’une sorte de voûte d’eau, peut-être sous forme de vapeur ou d’anneaux semblables aux anneaux de glace de Saturne. L’eau de cette voûte, ajoutée à une importante couche d’eau souterraine, aurait été suffisante pour recouvrir toute la terre (Genèse 2.6).
Le passage le plus clair au sujet de l’étendue de l’inondation est Genèse 7.18-23 :
« L’eau monta et grossit beaucoup sur la terre, et l’arche flotta à la surface de l’eau. L’eau augmenta de plus en plus et toutes les hautes montagnes qui sont sous le ciel tout entier furent recouvertes. L’eau monta de 7 mètres et demi au-dessus des montagnes, si bien qu’elles furent recouvertes. Tout ce qui vivait sur la terre expira, tant les oiseaux que le bétail et les animaux, tout ce qui pullulait sur la terre et tous les hommes. Tout ce qui avait un souffle de vie dans ses narines et qui se trouvait sur la terre ferme mourut. Dieu fit disparaître tous les êtres qui étaient à la surface du sol, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles et aux oiseaux : ils furent exterminés de la terre. Il ne resta que Noé et ceux qui étaient avec lui dans l’arche. »
Dans ce passage, non seulement le mot « tout » est employé de manière répétée, mais découvre que « toutes les hautes montagnes qui sont sous le ciel tout entier furent recouvertes », que « l’eau monta de 7 mètres et demi au-dessus des montagnes, qui furent couvertes » et que « Dieu fit disparaître tous les êtres qui étaient à la sur face du sol, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles et aux oiseaux ». Il s’agit d’une description claire d’un déluge universel qui a recouvert toute la terre.
De plus, si le Déluge n’était que local, pourquoi Dieu aurait-il ordonné à Noé de construire une arche plutôt que de tout simplement lui dire de se déplacer et de pousser les animaux à migrer également ? Pourquoi lui demander de construire une arche assez grande pour contenir toutes les espèces existantes d’animaux terrestres ? Si le Déluge n’avait pas été universel, il n’y aurait pas eu besoin d’une arche.
Pierre décrit également un Déluge universel en 2 Pierre 3.6-7 : « Ils oublient volontairement que le monde d’alors a disparu de la même manière, submergé par l’eau. Or, par la parole de Dieu, le ciel et la terre actuels sont gardés pour le feu, réservés pour le jour du jugement et de la perdition des hommes impies. »
Dans ces versets, Pierre compare le jugement « universel » à venir au Déluge de Noé et déclare que le monde d’alors a été submergé par l’eau. Beaucoup d’autres auteurs bibliques croyaient aussi en l’historicité du Déluge universel (Ésaïe 54.9, 1 Pierre 3.20, 2 Pierre 2.5, Hébreux 11.7). Enfin, Jésus-Christ lui-même croyait en un Déluge universel et l’a pris comme image de la destruction future du monde à son retour (Matthieu 24.37-39, Luc 17.26, 27).
Il y a de nombreuses preuves extrabibliques d’une catastrophe universelle semblable au Déluge. On trouve de vastes champs de fossiles sur tous les continents et d’immenses dépôts de charbon impliquant la transformation rapide de grandes quantités de végétation. On trouve même des fossiles marins sur le sommet de montagnes tout autour du monde. Des cultures du monde entier ont leur forme de légende du Déluge. Tous ces faits, et bien d’autres encore, sont des preuves qu’il y a bien eu un Déluge universel. source
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Réfutation par Mohammed Yassine Kassab
Le Déluge a-t-il été universel au point de recouvrir toute la surface du globe ?
La question semble déplacée, tant est ancrée dans la pensée populaire l’idée que le Déluge a submergé la terre entière, détruisant toute trace de vie. Exception faite des hommes et des animaux embarqués dans l’Arche de Noé. Pourtant la réalité est bien éloignée de l’opinion générale et la meilleure approche serait de confronter les différentes croyances entre elles, puis de se référer aux données scientifiques.
N’oublions pas que le Déluge est un sujet tellement important dans l’histoire de l’humanité que son empreinte s’est profondément gravée dans la mémoire de l’homme.
Avant d’examiner le problème du point de vue des religions révélées (Bible et Coran), il n’est pas inutile de dire quelques mots sur les inondations catastrophiques que certains auteurs ont assimilées au Déluge Universel.
En Amérique équatoriale, circulent de versions d’époques différentes, sur des inondations désastreuses que se seraient produites pour détruire l’humanité, et dont seuls quelques naufragés ont pu y échapper.
En Grèce, Deucalion, fils de Prométhée était avec sa femme, Pyrrha, les seuls justes. Ils furent sauvés du Déluge qui détruisit l’humanité de l’Age de bronze, en s’embarquant sur une arche. Un fois saufs, ils lancèrent derrière eux des pierres pour repeupler la terre ; les pierres de Deucalion devinrent des hommes, celles qui étaient jetées par Pyrrha se transformèrent en femmes.
La mythologie assyro-babylonienne possède aussi son Déluge, l’Abu bu, provoqué par les dieux pour anéantir les hommes. Mais Ea, le dieu des eaux, prévint Uta-Napishtim qui réussit à s’enfuir à bord d’une embarcation.
Au Mexique, c’est Cox Cox qui se sauva avec sa femme, à bord d’une barque, pour échapper au Déluge, alors que Xisuthrus dans le monde hellénique ordonna de construire un navire de cinq stades de longs afin d’y embarquer parents et amis.
D’autres récits traitant de Déluges ou d’inondations catastrophiques émaillent l’histoire des peuples anciens, mais nous ne pouvons les reproduire en totalité, en raison de leur nombre et de leur similitude apparente. Une question s’impose d’emblée à l’esprit : ces déluges locaux font-ils parties du Déluge Universel mentionné par la Bible et qui recouvrit les plus hautes montages de la terre sous sept mètres d’eau.
Auquel cas l’universalité du Déluge biblique ne saurait souffrir d’aucune contestation. Ou bien s’agit-il seulement d’événements isolés, sans aucun lien entre eux et sans relations avec le Grand Déluge ?
Les points communs aux divers récits sont nombreux. On relève que les catastrophes se présentent toujours sous forme d’inondations gigantesques qui s’abattent sur les contrées, noyant les hommes et les biens. Une autre analogie est à souligner: à chaque Déluge, des hommes sont empotés par les eaux et d’autres arrivent à survivre en fuyant à bord ‘embarcations diverses. Le troisième trait reliant les faits touche à la cause des évènements qui sont décrits comme une punition du genre humain pour ses méfaits et ses exactions.
Tous les phénomènes décrits jusqu’ici plaident apparemment pour l’hypothèse d’un Déluge Universel. Mais les contradictions nombreuses que nous allons énumérer inclinent à penser que les différents épisodes sont isolés, et n’’ont rien de commun entre eux.
L’argument le plus convaincant est certainement le décalage dans le temps des multiples inondations qui se sont produites dans des régions très éloignées les unes des autres. La période des récits s’échelonne sur plusieurs siècles, alors que la Bible n’attribue que quelques mois au Déluge. Par ailleurs, l’Autorité qui a conçu et réalisé le châtiment est incarnée par la Puissance divine dans les Livres révélés, mais imputée aux divinités locales dans les légendes mythologiques.
En ce qui concerne le comportement des populations, si la fuite dans une embarcation peut être vue comme une conduite naturelle en cas d’inondation, les moyens utilisés ne laissent pas d’étonner. Alors que Cox Cox, le Noé mexicain, s’enfuit seul avec sa femme dans une barque, le Xisuthrus par contre, ordonna de construire un bateau de 850 mètres de long en vue d’embarquer parents et amis. On ne manquera pas de relever qu’un tel navire est au moins deux fois plus grand que les pétroliers géants en circulation de nos jours. Les effets des inondations sont un autre sujet de controverse.
D’un récit à l’autre, les êtres humains ont été, soit totalement décimés, soit seulement éprouvés dans leur personne et leurs biens.
Notre impression devant ces données contradictoires, est que nous avons affaire à des débordements parfaitement circonscrits géographiquement et qui n’ont aucune portée planétaire. Du reste, on ne prendra garde d’oublier que les éléments tels que le vent , l’eau , le feu, le tonnerre, la pluie et autres phénomènes, étaient régis par une pléiade de puissances surnaturelles qui exerçaient leur pouvoir le plus souvent d’une façon abusive et catastrophique.
Examinons maintenant les récits du Grand Déluge à travers les Livres Révélés et notamment, la version de l’Ancien Testament qui constitue la première source de ce désastre, parvenue jusqu’à nous ?
Auparavant, nous allons situer ce cataclysme dans le temps, selon les données de la Genèse. Les contradictions qui peuvent exister avec les thèses scientifiques seront traitées plus loin.
Selon la Bible, Noé avait pour ancêtres, successivement :
…Lemek, Mathusalem, Hénok, Yered, Malaleel, Quenan, Enos, Seth et Adam. Il serait né 1056 ans après la création d ‘Adam et aurait vécu 950 ans. Neuf générations seulement séparent Adam de Noé. Abraham quant à lui ferait partie de la vingtième génération et serait né 1948 ans après Adam et 892 ans après Noé. Il aurait vécu 175 ans. Différentes sources s’entendent pour dire qu’Abraham vivait 1850 ans avant Jésus, chiffre que nous retiendrons uniquement pour étayer notre démonstration ainsi que nous le verrons par la suite. La période qui nous sépare de Jésus étant de 1990 ans (année 1990 comme référence de base) on peut considérer dans cette optique qu’Adam aurait été créé il y a 5788 ans, selon le calcul suivant :
• Adam à Abraham …………………….. 1948 ans
• Abraham à Jésus ……………………… 1850 ans
• Jésus à ce jour …………………………. 1990 ans
Le Déluge s’est déroulé lorsque Noé avait l’âge de 600 ans, soit 1656 ans après la création d’Adam et 2142 ans avant la naissance de Jésus.
En prenant l’année 2010, comme année de référence, on arrive à la conclusion que le Déluge est intervenu il y a 4152 ans.
Mais une précision au niveau de l’année ou de la décennie n’est pas révélatrice, en raison des données contradictoires des différents auteurs. Il y a d’abord le texte Yahviste qui se démarque du texte sacerdotal par une antériorité de plusieurs siècles. Ensuite, le décompte des générations varie selon l’origine des informations. Dans les Évangiles, par exemple, Matthieu donne quarante générations entre Adam et Jésus, alors que Luc dresse une liste de 76 générations. De même, l’application du calendrier grégorien reposant sur l’année solaire et sa concordance avec le calendrier lunaire, en usage chez les israélites ont été vraisemblablement une source d’erreurs notable. L’imprécision arrive à devenir tellement flagrante, que dans l’histoire de Moise, on a quelque mal à se retrouver.
Les docteurs juifs, fixent la sortie d’Égypte 1514 ans avant J.-C., les chronologistes chrétiens avancent moins 1645 ans 1, alors que d’autres sources occidentales situent l’Exode à moins 1250 2, soit 4 siècles de décalage. Ceci est un aperçu des nombreux facteurs qui interviennent dans la détermination des dates qui nous intéressent.
Aussi, considérant que notre étude n’a pas pour but d’établir une chronologie historique des faits, nous nous contenterons de prendre les dates uniquement comme point de repère.
Ainsi compris, voici le résumé du texte biblique évoquant le Déluge Universel, et dont l’introduction est consacrée à l’Histoire de Noé.
A l’âge de 182 ans, Lemek eut un fils qu’il appela Noé. Dieu avait maudit le sol et la naissance fut un bon augure. Lorsqu’il eut atteint l’âge de 500 ans, Noé eut trois fils : Sem, Cham et Japhet.
A l’époque, les hommes commençaient à se multiplier sur terre. Des filles naquirent ; elles étaient jolies et les habitants du ciel les choisirent pour les épouser. Dieu regrettait déjà d’avoir accordé une si longue vie aux humains et décida dorénavant de fixer le terme à 120 ans au plus. Il y avait des géants sur terre, et il en resta par la suite. C’étaient des héros de l’antiquité, aux noms célébrés, nés de l’union des habitants du ciel avec les filles des hommes.
Lorsque le Seigneur vit que les hommes étaient de plus en plus malfaisants et que leurs penchants les portaient au mal, il en fut attristé et regretta de les avoir créés. Aussi, il décida de les supprimer ainsi que les animaux et les oiseaux. Noé bénéficiait de la bienveillance de Dieu, qui Lui confia Ses desseins. Il lui ordonna de construire une arche, un grand bateau en bois de cyprès en lui donnant des indications précises. Le bateau devait avoir 150 mètres de long, 25 mètres de large et 15 mètres de haut.
Le Seigneur Lui révélai encore qu’il allait provoquer une grande inondation pour anéantir toute forme de vie sur terre, excepté Noé lui –même, sa femme, ses fils et belles-filles, ainsi qu’un couple de chaque espèce animale. Cependant, pour les animaux purs et les oiseaux, Dieu ordonna de prendre sept couple de chaque. Quand l’arche fut terminée, Dieu prescrivit à Noé d’embarquer les passagers conformément à ce qui avait été arrêté.
Et le dix-septième jour du 2ème mis, alors que Noé avait 600 ans, les eaux souterraines jaillirent, les vannes du ciel s’ouvrirent en grand. Il plut durant quarante jours et quarante nuits. Le niveau de l’eau monta, l’arche se mit à flotter, puis partit à la dérive. L’eau monta toujours jusqu’à plus de sept mètres au-dessus des sommets des plus hautes montagnes. Tout ce qui possédait un souffle de vie sur terre mourut. Seuls survécurent ceux qui étaient dans l’arche. L’eau resta au-dessus de la terre durant cent cinquante jours.
Après ce temps, Dieu pensa à l’Arche et à ses occupants. Il fit souffler un vent sur la terre et le niveau commença à baisser. Les sources souterraines et les vannes du ciel se fermèrent. Cent cinquante jours après le début des inondations, le niveau continuait de descendre. Le dix-septième jour du 7ème mois, l’arche s’échoua sur le massif de l’Arafat. Les eaux baissèrent encore jusqu’au 10ème mois.
Le premier jour de ce mois, les sommets des montagnes apparurent. Quarante jours après, Noé laissa partir un corbeau, puis une colombe, l’eau couvrait encore toute la terre. Une semaine plus tard, la colombe fut relâchée ; Elle revint le soir tenant dans son bec une jeune feuille d’olivier. Noé sut que la terre avait émergé ? Il attendit encore une semaine et laissa partir la colombe de nouveau. Elle ne revint pas.
Le premier jour où il eut six cent un ans. Noé constata que la terre était sèche. Le vingtième jour du second mois, elle était tout à fait sèche. Noé sortir de l’arche ainsi que tous ceux qui y étaient embarqués. Il construisit un autel qu’il consacra au Seigneur. Il lui offrit en sacrifice entièrement consumé, une bête de chaque espèce considérée comme pure parmi les grands animaux et les oiseaux. Le Seigneur respira l’odeur apaisante du sacrifice et déclara qu’il renonçait désormais à maudire le sol à cause de l’homme. Il renonçait aussi à détruire toute forme de vie, comme il l’avait fait la première fois.
Ici s’achève la version biblique du Déluge Universel que nous venons de condenser à partir de l’Ancien Testament (5 à
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D’emblée, on perçoit en filigrane l’influence de la mythologie sur le récit de la Genèse, ou les géants voisinent avec les héros de l’Antiquité et ou les êtres célestes s’adonnent à la séduction des filles des hommes.
On pourrait mettre en doute, les méthodes de datation relatives à « l’âge d’Adam », ainsi que la généalogie de Noé. On récusera également sans difficulté, les manifestations de regret et de tristesse exprimée par le Seigneur, comme si le comportement malfaisant des hommes pouvait porter atteinte à Sa Gloire et à Sa Majesté. De même, on s’étonnera de la tendance biblique à attribuer de vils penchants olfactifs au Créateur de l’Univers.
Par ailleurs, les dimensions du bateau utilisé pour le sauvetage (150 mètres de long, réalisé par huit personnes : Noé, sa femme, ses trois fils et leurs épouses), ont de quoi laisser perplexe. A côté, le voilier de Christophe Colomb le « Santa-Maria » avec ses 23 mètres de long et le « Beagle » de Darwin, avec ses 27 mètres qui boucla le tour du monde en 5 ans, font figure de coques de noix.
Nonobstant les autres anomalies, telles l’impossibilité de regrouper plusieurs centaines de milliers (si ce n’est plusieurs millions) d’espèces animales, la colombe qui découvre une feuille d’olivier dans une terre noyée depuis près d’une année , etc.,
Nous relèverons deux autres contradictions majeures : la première est que la date supposée d’un Déluge Universel, intervenu 22 siècles avant Jésus est évidemment fausse.
On a la preuve que des civilisations brillantes, vivant avant la date du cataclysme, ont continué à exister, après les grandes inondations supposées avoir effacé toute trace de vie. Les civilisations sumériennes, chaldéenne, babylonienne, égyptienne, assyrienne, pour ne citer que les populations « locales », n’ont jamais été décimées par le Déluge Universel. Pareillement pour les populations situées plus à l’Est, à l’image de celles de l’Indus (Inde-Pakistan), du Yang Tsé Kiang, en Chine, du Japon, etc. De nombreux centres urbains vivaient dans la quiétude et la prospérité. Ces preuves sont suffisantes pour réfuter la théorie d’un Déluge Universel.
Un des arguments le plus soutenu par les scientifiques occidentaux partisans d’un cataclysme mondial, est la présence de coquillages, un peu partout à l’intérieur des terres, y compris sur les montagnes. Ces coquillages auraient été déposés par la mer qui recouvrait le globe, et laissés comme les marques irréfutables du châtiment divin. Voltaire au contraire pensait qu’il ne s’agissait rien d’autre que des reliefs de repas absorbés par les pèlerins, et laissés sur place en pleine nature.
Quand bien même la terre entière était parsemée de ces restes abondants, ne semblait pas troubler outre mesure. Les voyages creusent l’appétit, c’est connu. Celui qui était salué comme le prince de l’Esprit, semblait l’avoir perdu en la circonstance, ainsi qu’il l’avait déjà fait, lors de ses attaques mesquines contre le Prophète de l’Islam.2
En réalité, les géologues démontrèrent plus tard que la présence de coquillages ne plaide nullement en faveur d’une Déluge planétaire. Ces « restes de repas » constituaient il y a des millions d’années, des fonds marins qui se sont soulevés, tout en gardant les fossiles des coquillages qu’ils contenaient.(L’ATLAS DE LA CREATION – QU’EST-CE QU-UN FOSSILE ? 2/29 ) Les coques dures et calcaires ont mieux résisté à l’action du temps que les squelettes osseux et cartilagineux des poissons et des créatures marines. La découverte de reste de poissons, bien que plus rare n’est cependant pas exceptionnelle. Elle ne conforte nullement la thèse du Déluge Universel.
De nos jours encore, les forces titanesques qui animent la terre, soulèvent des régions entières avec une vitesse de l’ordre de quelques millimètres par an. C’’est par des mécanismes identiques que naissent les reliefs des montagnes.
Mais la remise en cause primordiale du Déluge Universel, provient du fait que la terre ne recèle pas assez d’eau pour noyer les montagnes sous une couche de sept mètre d’eau. Selon l’Ancien Testament, effectivement, « le niveau des flots monta jusqu’à ce que les plus hautes montagnes soient entièrement recouverts et que l’eau atteignit finalement plus de sept mètre au-dessus des sommets les plus élevés ».
Le Mont Everest
La logique nous amène à croire que le Chomolungma ou mont Everest, qui culmine à 8882 mètres dans les montagnes de l’Himalaya, a été noyé conséquemment. La nouvelle cote aurait été de 8889 mètres (8882 + 7) par rapport au niveau de la mer. Cependant, l’estimation du capital hydrique de la planète laisse planer de sérieux doutes sur le bien-fondé de cette version. Pour la raison évidente que nous venons d’évoquer. Ce paradoxe ressort clairement à travers l’évaluation méticuleuse effectuée par les spécialistes.
Dans ce travail, on a tenu compte en premier lieux des océans, des mers intérieures et de toutes les eaux de surface, existantes, (fleuves, lacs, rivières, etc.,) de même que l’humidité contenue dans le sol. Le tout représentant un volume d’environ 1304 millions de kilomètres cube. Les eaux ainsi répertoriées n’entrent pas en ligne de compte dans le déclenchement du cataclysme, du moment qu’elles constituent les réserves de la planète en temps normal.
Le Déluge, en effet, ne peut être provoqué que par apport d’eau supplémentaire, version qui est d’ailleurs confirmée par la Bible qui précise que « Les eaux souterraines jaillirent et les vannes du ciel s’ouvrirent en grand ». L’étude approfondie de ces données ne confirme pas la position biblique. Les eaux contenues dans le sous-sol » 3 représentent un volume de 8 600 000 kilomètres cubes. Leur déversement provoquerait théoriquement une montée de la surface des océans d’une vingtaine de mètres (en pondérant ce chiffre par les effets du recouvrement des basses terres). Même pas de quoi recouvrir la plus petite colline. On peut donc estimer à juste titre qu’on est loin d’atteindre les effets du Déluge Universel.
Il est vrai que nous n’avons pas pris en compte « les vannes du ciel ». Mais nous allons pourvoir à cette lacune.
Les eaux du ciel servent à designer toute l’eau contenue dans l’atmosphère (humidité, pluie, glace, etc.,).Les spécialistes estiment qu’il y a en permanence, environ 13 000 kilomètres cubes (13 000 milliards de mètres cubes) d’eau, en suspension dans le ciel, sous forme de nuages ou de masses d’air saturées de vapeur d’eau. Si toute l’eau du ciel devait tomber au sol, elle élèverait le niveau général de… 3 centimètres ! Et cela, quelle que soit la durée des précipitations, qu’il pleuve un jour ou un siècle.
On peut expliquer cette apparente contradiction ainsi : l’eau atmosphérique est soumise à un cycle perpétuel d’évaporation et de précipitations qui se renouvelle tous les dix jours environs. La quantité d’eau en suspension restant inchangée. Lorsque toute la masse d’eau contenue dans l’atmosphère tombe sur le sol, il n’y aura plus d’eau dans le ciel. A moins de renouveler le stock par l’évaporation, ce qui retirerait d’autant les disponibilités du sol.
En conséquence, l’accumulation des eaux souterraines et des eaux de pluie, mentionnée dans la Bible, est loin de créer les conditions favorables au déclenchement d’un Déluge Universel. Le niveau des eaux ne pouvant, dans le meilleur des cas, monter à plus de vingt mètres de sa cote d’origine.
Pour donner plus de poids à leur version, les auteurs de la Bible ont pourtant omis un argument de choix afin d’accréditer leur thèse. Celui de la fonte des glaciers et des calottes polaires, dont les réserves sont estimées à 30 millions de kilomètres cubes, assez pour élever le niveau des océans de 60 ou 80 mètres, selon les estimations, et en fonction du relier terrestre. Encore fallait –il que les rédacteurs de l’Ancien Testament connaissent l’existence de l’Antarctique et du Groenland, dont la fonte aurait été véritablement catastrophique pour les habitants des basses contrées.
Il reste cependant, en additionnant toutes les réserves d’eau de la planète, y compris celles qui ont été ignorées par la Bible, que le niveau de l’océan mondial n’aurait pu augmenter que d’une centaine de mètres. Juste suffisant pour recouvrir les deux tiers de la pyramide de Chéops, qui, soit dit en passant, avait été érigée 5 siècles avant la date présumée du Déluge Universel et qui n’a pas été emportée par les eaux.
Par conséquent, nous sommes loin de la cote de 8889, tirée de l’Ancien Testament. Pour ce faire, il aurait fallu trouver et déverser plus de 4 milliards de kilomètres cubes d’eau sur toute la surface du globe, ou trois fois les réserves de la planète, en comptant les océans, les calottes polaires, les eaux de surface, le sous-sol et l’atmosphère. Un volume équivalent à la surface du Liban et dont la hauteur irait de la terre à la lune. Telles sont les conditions pour créer le Déluge Universel et submerger les plus hautes montagnes.
Bien sûr, il est toujours loisible d’affirmer que Dieu est en mesure de créer des miracles, de faire déverser l’eau à partir du néant et de provoquer un cataclysme épouvantable, mais ce point de vue ne correspond pas à la version du Coran qui attribue aux inondations un caractère limité géographiquement.
Devant les contradictions apparemment incontournables de la version biblique, certains partisans occidentaux suggèrent une solution qui ne manque pas d’imagination. Il suffit, disent-t-ils, de répandre toute l’eau des mers et océans sur les continents pour obtenir une couche qui noierait le mont Everest sous deux kilomètres. Ainsi, le récit de la Bible, ne serait pas incompatible avec la réalité ?
Évidemment, une telle éventualité n’est pas à écarter, mais le jour seulement où on réussira à entasser l’eau sur les montagnes, à la façon dont on empile les livres sur une étagère, alors qu’à proximité, les gouffres marins béants seraient vidés de leur contenu. Cette hypothèse a l’avantage de satisfaire l’esprit des angoissés en leur donnant l’impression d’avoir trouvé une réponse à l’énigme.
Nous terminons avec le Déluge biblique, en rappelant que des inondations, relativement récentes, auraient dû laisser des traces visibles dans les sédiments. Or, rien de tel n’existe. Les géologues sont unanimes sur ce point. Les travaux de Fairbridge font apparaitre que les 5000 dernières années n’ont pas été marquées par une variation significative du niveau des mers. De plus, au cours des 20 000 années écoulées, le niveau était inférieur de 20 à 100 mètres par rapport à la cote actuelle. La période glaciaire que traversa notre planète avait transformé en glaciers une surface évaluée à 80 millions de kilomètres carrées, entrainant un abaissement des océans en rapport allant à l’encontre du Déluge.
Légitimement, ces raisons s’opposent pour accorder au Déluge Universel biblique un crédit suffisant. Le Texte coranique ne flirte jamais aussi dangereusement avec l’invraisemblance. Les récits concernant Noé, sont traités avec mesure et aucune divergence par rapport aux données scientifiques ne peut être décelée. Il est rassurant pour le croyant de savoir que son inspiration est puisée aux sources de la vérité. Les écarts de l’Ancien Testament laissent place à un texte cohérent.
Le Déluge universel n’est jamais mentionné (dans le Coran) et les exhortations adressées au peuple de Noé sont présentées comme des avertissements aux diverses communautés qui se sont écartées des préceptes divins et qui sont rappelées à l’adoration de Dieu Unique. Pour cette raison, le récit coranique, contrairement à la Bible, est un agrégat de plusieurs extraits qui sont répartis à travers le corpus. Ce qui permet de restituer le texte originel. La majeure partie est puisée de la sourate 11, intitulée « Houd » qui constitue l’ossature du récit :
« Nous (c’est Dieu qui parle) envoyâmes Noé à son peuple : « Je suis chargé de vous avertir solennellement, leur dit-il. N’adorez qu’Allah, sans quoi, je crains pour vous le châtiment du jour terrible. » Les chefs du peuple incrédule lui répondirent : « Nous ne te considérons que comme un homme comme nous et nous constatons que ceux qui t’ont suivi ne constituent que la lie du peuple. Nous ne voyons en vous aucun mérite particulier qui vous rende supérieurs à nous, et nous pensons que vous êtes des imposteurs. »
« Ô mon peuple, reprit Noé, voyez-vous si j’ai pour moi un Signe évident de Dieu et que j’ai reçu de Lui Sa Miséricorde, alors que vous êtes incapables de voir cela, devrions nous vous l’imposer tandis que vous y êtes rebelles ?
Ô mon peuple, je ne vous demande aucune rétribution, ma récompense se trouve auprès de Dieu, et moi, je ne saurais repousser ceux qui croient, car ils rencontreront leur Seigneur, mais je constate que vous professez l’ignorance.
Ô mon peuple, qui me portera secours contre Dieu, si je venais à repousser ceux qui croient ? Y avez-vous réfléchi ? Je ne prétends pas être un ange. Je ne saurais avancer que Dieu n’accordera aucun bienfait à ceux que vous méprisez. Dieu sait ce que recèlent leurs âmes. Si je prenais à mon compte cela, j’en serais coupable. »
« Ils répondirent : « Ô Noé, assez discuté, tes propos augmentent nos querelles. Envoie-nous donc le châtiment dont tu nous menaces si tu es véridique. »
« Dieu vous l’enverra s’il le veut, et vous serez impuissants à l’en empêcher. Mais, les conseils que je vous donne ne vous seront d’aucune utilité, si Dieu décidait de vous égarer. Il est votre Dieu et c’est à Lui que vous retournerez. »
« Nous révélâmes à Noé ceci : « Il n’y aura de croyants parmi ton peuple que ceux qui ont déjà cru. Ne t’afflige donc pas de leurs pratiques. Construis une embarcation sous Nos yeux. » Il entreprit de la construire et, chaque fois que les chefs passaient près de lui, ils le gaussaient et le tournaient en dérision.
Il leur dit : « Vous nous raillez aujourd’hui, mais nous ne tarderons pas à vous railler à notre tour et alors, vous saurez sur qui fondera un châtiment cruel dans ce monde et un supplice affreux dans l’autre.
Cette situation dura jusqu’au jour où Notre Décret arriva à exécution et où l’eau se mit à bouillonner. Nous dîmes à Noé : « Embarque à bord un couple de chaque (espèce), ainsi que les tiens, excepté celui dont le sort est déjà réglé. Embarque aussi tous les croyants. Ceux qui ont cru n’étaient pas nombreux. » (Sourate 11, verset 25 à 40) :
« Nous ouvrîmes les portes du ciel, l’eau tomba à torrents. Nous fîmes jaillir les sources de la terre et les eaux se confondirent en exécution du Décret de l’Omnipotent. » (Coran 54. 11 à 12)
« L’arche se mit à voguer au milieu de vagues énormes, semblables à des montagnes. Noé cria à son fils qui était resté sur le rivage : « Ô mon fils, monte avec nous, ne sois pas avec les infidèles. » « Je me réfugierai sur une montagne pour échapper aux eaux, » répondit-il.
« Nul n’échappera aujourd’hui au Décret de Dieu, répliqua Noé, si ce n’est par l’effet de sa Clémence. » « Les flots houleux les séparèrent et le fils de Noé fut englouti par les vagues ». (Coran 11.42 à 43).
« L’arche voguait sous Nos Yeux. Nous récompensions ainsi, celui qu’on avait désavoué. » (Coran 54.14)
« Nous dîmes : « Ô terre absorbe tes eaux, ô ciel cesse de pleuvoir. Le Décret était accompli. L’arche s’immobilisa à El Djoudi. Nous dîmes : « Loin d’ici, le peuple incrédule. » « Nous le sauvâmes ainsi que ceux qui étaient embarqués avec lui dans l’arche, que Nous érigeâmes en signe évident pour le monde. » (Coran 29.15)
« Ce sont là parmi les récits cachés que Nous portons à ta connaissance. Vous les ignoriez aussi bien toi-même que ton peuple avant ce jour. »(Coran 11.49)
Ici prend fin le récit du Déluge selon le Coran. Sa particularité est de ne pas prêter le flanc aux influences mythologiques ou populaires. Aucune date n’est mentionnée. Il existe une expression arabe propre aux périodes ancestrales, qui évoque « le temps de Noé » pour signifier les temps immémoriaux. Il n’y a pas non plus d’indice permettant de connaître la durée du désastre.
La taille de l’arche est un autre sujet de dissension. Aux vastes dimensions du bateau biblique, le Coran oppose une modeste embarcation faite d’un assemblage de planches et de fibres de palmier. Si le terme « safi¬na » désigne un vaisseau, c’est surtout le mot « foulk » qui a été le plus usité. II a donné naissance en français à felouque, petit bâtiment, long et léger. On trouve aussi l’expression « djariya » ou « celle qui court » qui symbolise une petite embarcation rapide. Ces formules concourent à accréditer l’idée que les dimensions de l’arche décrite dans le Coran, n’étaient pas aussi considérables que celles rapportées par l’Ancien Testament.
En ce qui concerne les animaux embarqués à bord du foulk, aucun indice n’incite qu’il s’agit de toutes les espèces vivant sur terre. Le Coran ne parle qu’accessoirement « d’un couple de chaque (espèce) », sans autre précision. Ce qui laisse penser qu’il s’agit d’animaux domestiques, destinés à sauver ou à reconstituer le cheptel qui aurait été emporté par les eaux, puisque le Déluge avait un caractère local et temporaire.
En effet, les inondations subies par le peuple de Noé s’inscrivent dans une longue liste de calamités et de cataclysmes infligés aux peuples incrédules qui précédèrent Noé et à d’autres communautés qui lui succédèrent.
Le Coran évoque les peuples de ‘Ad, de Thamoud, de Loth, de Saba, de Madian, de Noé, d’Abraham, de Pharaon, de Tobba, de Ras, de Laïka, de Hidjr, sans compter ceux qui ne sont pas mentionnés explicitement. Chaque peuple reçut un châtiment approprié. Certains furent anéantis par des séismes, d’autres par des raz de marée ou par des cyclones, tous connurent les effets dévastateurs d’une nature déchaînée.
A l’instar des autres peuples, la communauté de Noé fut affligée à son tour par des inondations catastrophiques, mais qui restèrent limitées.
Pour ce qui est de l’échouage de l’arche, les deux positions sont très éloignées l’une de l’autre, en dépit des apparences. La Bible fait échouer le bateau sur le mont Ararat, le dix-septième jour du septième mois, mais ce n’est qu’après 72 (ou 73) jours de décrue que les autres montagnes apparurent.
Cependant le sommet de l’Ararat (Agri dag en turc) culmine à 5 165 mètres et plusieurs dizaines d’autres montagnes possèdent des sommets plus élevés qui auraient dû surgir des flots bien avant ! Comment expliquer cette contradiction ? L’hypothèse la plus vraisemblable est qu’une fois de plus, les rédacteurs de la Bible ignorant la géographie, étaient convaincus que ce mont était le toit du monde.
Les connaissances limitées de l’époque peuvent être démontrées clairement. Le mont Ararat constitue effectivement le point culminant dans un rayon de 1 200 kilomètres autour de Jérusalem (prise comme référence, en raison de l’origine supposée des auteurs).
Mais, à peine 200 kilomètres à l’est de cette limite imaginaire, le mont Elbrous dans le Caucase, dresse déjà ses 5 633 mètres. Sans compter la chaîne Himalayenne, qui porte à elle seule plus de cent sommets dépassant 7 000 mètres. C’est toute cette partie du monde qui était inconnue au moment de la rédaction de la Bible. Et ce, sans compter la Cordillère des Andes ou encore le Kilimandjaro ou le mont Kenya en Afrique.
Bien que situé à 3 717 mètres sous l’Everest, le mont Ararat n’aurait pu être recouvert par le Déluge sans l’apport d’un volume d’eau de plus de deux milliards de kilomètres cubes. Toutes ces raisons laissent penser que l’arche n’a jamais pu s’échouer au sommet de cette montagne, à partir d’un déluge de portée planétaire.
Cependant, les arguments les plus convaincants ne semblent pas être partagés par tout le monde. A voir le nombre d’expéditions menées par les scientifiques et les religieux qui s’évertuent à trouver la fameuse carcasse sur le mont Ararat. Comme si la raison ne se satisfaisant pas de la logique, s’adresse à l’illusion pour guider sa démarche. Des hommes sensés perdent toute notion de la réalité en voulant prouver le bien-fondé de l’invraisemblance.
Une des dernières expéditions, partie à l’assaut du mont Ararat, en 1985, était conduite par l’astronaute américain James Irwin, qui marcha sur la lune, lors de la mission d’Apollo 15, en 1971. Son but était évidemment de retrouver l’arche de Noé. Irwin avait déjà piloté trois expéditions qui se sont soldées par autant d’échecs depuis 1982. A la quatrième sortie, il avait pris la précaution de se faire accompagner par une vingtaine de personnes, dont un extra-lucide, qui affirme avoir eu une vision de Noé.
Irwin est sûr d’accomplir un exploit. Il croit dur comme fer que son fameux rêve se réalisera, car là-haut, au sommet de la montagne, comme sur la lune, « il se sent plus près de Dieu. » Cette impression ne l’empêche pas cependant d’être loin de la réalité. Et, puisqu’il s’est engagé à n’arrêter ses recherches qu’avec la découverte de l’arche (au sommet du mont Ararat), alors n’importe qui pourrait anticiper qu’il ne risquerait pas de rentrer si tôt chez lui.
Un autre fondamentaliste américain, Marvin Steffins, affirme avoir découvert en Août 1984, les vestiges de l’arche sur les flancs du massif à 1 585 mètres d’altitude, dans une portion de terrain incurvée révélant la forme d’un navire. D’autres spécialistes sont absolument certains que l’arche ne peut se trouver que sur le mont Cudi., qui s’élève à 2 114 mètres, dans le sud-ouest de la Turquie, près de la frontière irakienne, ou ailleurs dans les montagnes.
Ces sources contradictoires prouvent que personne n’est sûr de rien. Le seul élément tangible est que l’arche ne pourrait se trouver en montagne, si le Déluge avait une dimension locale. Et auquel cas, il est inutile de parcourir les montagnes pour découvrir un vestige inexistant.
La version coranique de l’échouage de l’embarcation est très succincte. Elle se résume en une sourate :
« Nous dîmes : « Ô terre, absorbe tes eaux, ô ciel, cesse de pleuvoir. » Le Décret était accompli. L’arche s’immobilisa à Et Djoudi ». (Coran. 11-44).
Les orientalistes sont nombreux pour évoquer le mont Djoudi, alors que le Coran ne fait aucune allusion à la présence d’un relief, bien que celui-ci ne puisse être éliminé.
Selon Blachère, « le Djoudi est un massif montagneux, dont le point culminant atteint 4 000 mètres. Il se trouve à environ 40 kilomètres au nord-est de Diar Bekir, à cheval entre la Syrie et l’Irak. Les Arabes connaissaient aussi un massif de ce nom en Arabie Saoudite. Ainsi, pour donner quelque crédibilité au récit coranique et le faire concorder avec celui de la Bible qui fait s’échouer l’arche de Noé sur le mont Ararat, les auteurs du Coran auraient fait échouer leur arche sur le mont Djoudi. »
Savary abonde pratiquement dans le même sens, lorsqu’il affirme que « Le mont Djoudi est dans la Mésopotamie. Les auteurs arabes prétendent que l’arche s’y arrêta. Mais ce sentiment a été détruit par l’autorité du Pentateuque qui l’a fait s’arrêter sur le mont Ararat, en Arménie. »
En somme c’est pour se doter d’une certaine respectabilité que le Coran a fait échouer, lui aussi, à l’image de la Bible, l’arche sur une montagne.
Seulement le Coran n’a jamais cherché à imiter la Bible dans ce qu’elle a de déformé et a dénié à la théorie de l’échouage sur le sommet d’une montagne, la prétention de se prévaloir d’une quelconque preuve.
Naturellement à force de tout réfuter, les intéressés en sont arrivés à se réfuter eux-mêmes. Témoin la prise de position de Kasimirski, autre « spécialiste » de l’interprétation du Livre Sacré. Dans les gloses qui suivent sa traduction du Coran, parue aux éditions Flammarion, il soutient fermement que l’arche de Noé s’est bien échouée sur la montagne Djoudi, à l’image du naufrage de la Bible. Cependant, dans une autre version, éditée par Fasquelle cette fois-ci, il affirme avec la même autorité, qu’El Djoudi où s’échoua l’arche de Noé, ne peut pas être du tout considérée comme une montagne. To be or not to be? S’était justement demandé Shakespeare ! Voilà la question.
Prétendre que le Coran est une reproduction de la Bible est une aberration. Les points de désaccords sont tels, qu’en dehors du thème général du Déluge et de la mission prophétique de Noé, les péripéties du récit diffèrent profondément. Le Coran s’écarte de la Bible et réfute nombre d’assertions qui sont tenues pour des certitudes, alors qu’elles n’expriment que les connaissances désuètes des populations d’alors.
Il est frappant de constater que chaque fois que le Livre Sacré des Musulmans prend ses distances à l’égard d’un problème particulier, celui-ci s’avère être aussi en contradiction avec les données scientifiques. Par ailleurs, chaque fois que les chercheurs ont été en mesure d’expliciter valablement des phénomènes, présentant quelque rapport avec le Déluge, c’est pour venir conforter le texte coranique, tout en rejetant les points de vue exprimés par la Bible, les jugeant insoutenables. Un tel contraste permettra de mieux comprendre la signification d’un passage destiné à conclure l’histoire de Noé, et qui a donné lieu à des commentaires fantaisistes. (C’est Dieu qui parle) :
« Ce sont là, parmi les récits cachés (du Déluge) que Nous portons à ta connaissance. Vous les ignoriez aussi bien toi-même, que ton peuple, avant ce Jour. » (Coran 11.49).
A la lecture de ce verset, les orientalistes n’ont pas manqué de se récrier. Le récit du Déluge, affirment-ils, n’était pas inconnu du Prophète et des Arabes de la région, contrairement à ce que prétend le Coran. Il existait plusieurs tribus juives, ainsi que des Chrétiens, qui lisaient couramment l’Ancien et le Nouveau Testament et l’histoire de Noé n’a pu échapper à leur connaissance. La preuve du peu de crédit qu’on doit attribuer à un livre qui ignore une réalité admise par tout le monde.
La légèreté du jugement relativement a un sujet ne manque pas d’étonner. Bien sûr que le récit de la Genèse circulait parmi les fidèles. Il était lu dans les offices religieux. Il était colporté au sein des tribus arabes que les intéressés voulaient convertir à l’une des deux religions monothéistes. Il y avait d’ailleurs plusieurs versions du récit biblique qui différaient entre elles.
Par exemple, la période du Déluge qui était de 150 jours pour la version sacerdotale et de 40 jours seulement pour la version yahviste. Il existait encore d’autres divergences importantes. Qui croire dans ce cas ? Mais, le Coran a tenu à préciser que le véritable récit du Déluge, la chronique originelle de l’histoire de Noé, étaient inconnus des gens de l’époque, car ils avaient été altérés et déformés. Et cela ressort à la première lecture de la Bible.
Le verset communiqué au Prophète de l’Islam, avait pour but de dissiper les incohérences et de rétablir la vérité dans son droit. C’est le sens qu’il convient de donner « aux récits cachés que Nous portons à ta connaissance. »
Ce sont des récits qui ont été exhumés des ténèbres de l’oubli où ils étaient tombés, pour être portés au niveau de la conscience et de la compréhension humaines. Afin qu’ils constituent un signe révélateur de l’authenticité du Message coranique.
Mohammed Yacine KASSAB.
(Extrait du livre de l’auteur : Gloire a Dieu ou les Mille Vérités Scientifiques du Coran).
Tous droits de reproduction réservés, sauf pour distribution gratuite sans rien modifier du texte.
Et pour toute chose, Allah swt est infiniment Le plus Savant.
Tono Tony.
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Lun 26 Sep - 13:17 par Gold Fenix